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Des entreprises s’intéressent à l’usine Metso

Photo: Hugo Lorini /TC media

À quelques semaines de la fermeture définitive de Metso, prévue pour le 27 mars, au moins trois entreprises seraient intéressées à faire l’acquisition d’une partie du site.

Le maire de Lachine, Claude Dauphin, a déclaré jeudi à TC Media: «Il y a présentement trois prospects intéressés par les lieux, mais qui ne veulent pas les occuper dans leur totalité. Nous continuons et nous continuerons à valoriser l’espace où se trouve l’usine Metso». M. Dauphin n’a pas voulu élaborer davantage «pour le moment».

L’un de ces «prospects» serait une compagnie déjà établie à Lachine.

Notons qu’une autre rencontre du comité de relance de l’usine doit avoir lieu ce mois-ci, à une date à déterminer.

Une autre vocation?
Trouver un acquéreur unique risque d’être difficile, selon un expert des Hautes études commerciales (HÉC), rejoint au téléphone.

«Dans le contexte économique actuel, et en particulier dans le secteur minier où la capacité de production est de moins en moins en demande, dit le professeur Germain Belzile, spécialisé en économie appliquée, il serait préférable de penser au recyclage majeur de l’usine lachinoise».

Selon M. Belzile, en général, on essaie toujours d’abord de «trouver un acheteur» dans le cas d’une fermeture d’usine, qui n’est pas le résultat d’une faillite.

Ici, dans le cas de Metso, «tenter une relance ne serait pas profitable, ajoute le professeur des HÉC, cela pourrait se solder par «un investissement sans espoir».

Le professeur d’économie dit qu’il serait irréaliste de penser que Metso, qui occupe une bâtisse et un terrain totalisant 832 000 pieds carrés, puisse trouver un seul acheteur.

M. Belzile estime que l’on peut toujours transformer une grande usine et lui donner une autre vocation; par exemple, la transformer et la diviser en condos industriels que des entreprises peuvent occuper en se regroupant.

Professeur d’université depuis 30 ans, il cite parmi ses exemples de réussite de recyclage de grandes usines, les villes de Pittsburg, Chicago et New York, où des compagnies dans les secteurs technologique et médical, entres autres, se sont installées dans des anciens sites industriels à grande surface.

Comment mettre en valeur un espace?, demande le professeur. «Il faut savoir se réinventer dans d’autres secteurs. L’économie est toujours en évolution. L’important est de rester ouvert à toutes les possibilités», conclut Germain Belzile.

De 2008 à 2015
L’usine du groupe industriel finlandais Metso fermera définitivement ses portes le 27 mars prochain, entraînant au final la disparition de 173 emplois.

Cette entreprise, spécialisée dans la fabrication d’équipements miniers, compte parmi les derniers vestiges de l’industrie lourde à Lachine.

Metso avait mis la main en 2008 sur les installations de GE Hydro, une filiale de la multinationale américaine General Electric, qui avait signifié son intention, l’année précédente, de cesser ses activités à Lachine.

Outre l’usine lachinoise, Metso possède également des installations à North Bay, en Ontario, ainsi qu’à Kelowna, en Colombie-Britannique. Elle construit également un centre de services à Labrador City, à Terre-Neuve-et-Labrador.

L’entreprise emploie environ 16 000 personnes dans 50 pays.

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