Soutenez

Des jeunes Lachinois s’élèvent contre l’exploitation sexuelle

Photo: Vicky Michaud / TC Media

Un nouveau groupe de citoyens, âgées entre 13 et 21 ans, demandent aux élus d’agir contre les salons de massage de l’arrondissement. Sous l’appellation Alliance jeunesse de Lachine, ils se sont présentés au dernier conseil du 13 juin pour présenter une motion.

Dans la foulée du Conseil jeunesse qui existe déjà à Montréal, ils espèrent être reconnus comme une entité influant les décisions des élus.

Leur première motion, qui démontrait leur préoccupation au sujet de la forte hausse de l’industrie du sexe dans la métropole, leur a valu des applaudissements.

« Nous aimerions avoir le soutien officiel du conseil de Lachine pour améliorer cette situation en fermant dans un premier temps les salons de massages érotiques présents illégalement sur notre territoire, tout en défendant ceux et celles rendus vulnérables par cette industrie », ont indiqué Rayana, Karl, Julien, Jeanne, Samuel et Alycia. Le sixième membre, Julian, était absent.

Reconnaissance
François Marquette, président du Conseil jeunesse montréalais, était présent lors de l’assemblée pour démontrer son appui. Grâce à ses efforts, un regroupement de ce genre a déjà été reconnu à Verdun, seul arrondissement à avoir emboîté le pas de la ville-centre.

Le maire de Lachine, Claude Dauphin, n’est pour sa part pas encore prêt à faire le grand saut. « Je crois que l’objectif de M. Marquette est que tous les arrondissements aient leurs propres représentants jeunesse. Je préfère attendre de voir les résultats de ce qui se fait ailleurs avant de m’engager », a-t-il expliqué.

Le groupe a aussi trouvé appui auprès de la conseillère d’arrondissement, Maja Vodanovic.  «Depuis la première rencontre, ils ont démontré une sensibilité face à l’avenir des jeunes et ils sont déterminés à faire une différence dans leur milieu. Ils sont les politiciens de demain, c’est important de leur apprendre les rudiments de notre système démocratique. »

Influence
Même s’ils ne sont pas encore officiellement reconnus, leur intervention a tout de même déjà eu un impact sur les décisions des élus. Un mandat, au coût de plus de 11 000$, a été octroyé à la Concertation des luttes contre l’exploitation sexuelle (CLES), un regroupement d’organismes et de personnes impliqués dans l’industrie du sexe.

L’objectif est de dresser un portrait de cette forme d’exploitation. Selon une étude de la CLES, Lachine ne serait pas aux prises avec un problème de prostitution de rue, mais quatre salons de massages érotiques auraient été répertoriés.

« Nous voulons savoir d’où proviennent ces femmes afin de déterminer les ressources que nous pouvons déployer pour les sortir de ce milieu. Plus souvent qu’autrement, ce sont de pauvres femmes qui font ce travail pour subvenir à leur consommation de drogues », a soutenu M. Dauphin.

Une fois le portrait dressé, il fera appel aux intervenants concernés, soit la police dans le cas d’activités illégales, ou des regroupements communautaires pour venir en aide aux victimes.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.