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Une centenaire laSalloise meurt de la COVID-19

Le centenaire d’Agathe Hotte a été souligné par le conseil d’arrondissement de LaSalle. Photo: Messager LaSalle - Denis Germain

La LaSalloise Agathe Hotte, qui venait de souffler 100 bougies en janvier, a succombé de symptômes reliés au coronavirus. Après avoir eu une poussée de fièvre, elle a cessé de parler, manger et boire, quelques jours avant son décès.

«J’avais deux souhaits: qu’elle ne souffre pas et qu’elle ne meure pas toute seule. Elle méritait d’avoir une mort paisible», dit sa fille aînée Anne Ulrich.

Mme Hotte s’est éteinte le 19 avril dans sa chambre de la résidence Les Floralies à LaSalle, en compagnie de sa belle-fille.

La défunte sera incinérée prochainement, selon ses derniers vœux. Sa famille prévoit un service seulement lorsque les mesures de distanciation physique tomberont.

Cent ans de droiture

Provenant d’une famille très nombreuse qui habitait une ferme de la paroisse Saint-Martin (aujourd’hui un quartier de Laval), elle a elle-même eu six enfants. Sa descendance compte 13 petits-enfants et 12 arrière-petits-enfants.

Elle ne se prédestinait pourtant pas à avoir autant d’enfants. Dans la vingtaine, Mme Hotte a été mannequin pour le photographe Aziz George Nakash, un métier qu’elle a bien apprécié. Elle a également fait la Une du magazine L’œil dans les années 1940. Elle habitait alors avec sa tante, au centre-ville de Montréal.

Une fois marié, le couple s’est établi dans Cartierville où elle est rapidement tombée enceinte. Sa première fille est née alors qu’elle avait 30 ans.

Ce n’est que l’an dernier que Mme Hotte a quitté la maison familiale pour s’installer à la résidence Les Floralies, à LaSalle. Souffrant d’Alzheimer sans toutefois prendre de médicaments, elle était devenue trop faible pour vivre seule.

La Montréalaise s’est bien adaptée à son nouvel environnement et s’est fait beaucoup d’amis, selon sa fille, Anne Ulrich. Elle jouait même au ballon avec d’autres résidents avant d’attraper la COVID-19.

Étant très pieuse, Agathe Hotte «est une femme pour qui le devoir compte avant tout». En plus de suivre les recommandations de ses parents, la centenaire a toujours tenu à montrer ses meilleurs côtés, selon son aînée.

«Ça a été une très bonne mère. Elle s’est occupée de nous, on n’a jamais manqué de rien. Pas un enfant n’est parti le ventre vide à l’école», affirme Mme Ulrich.

Mme Hotte s’est également assurée que ses enfants aient une bonne éducation. Elle a même payé des cours privés pour qu’ils réussissent leurs cours de français.

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