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L’art dans la peau

Photo: TC Media - Pascaline David

Rochelle Mayer et André Ferron forment un couple dans la vie comme dans les arts. Peintre et sculpteur, ils vivent et créent dans leur résidence de LaSalle qui ressemble presque à un musée.

Lorsque l’on entre dans leur maison, on est immédiatement frappé par la présence d’une quantité impressionnante d’œuvres. Les murs sont habillés de tableaux de toutes les tailles et couleurs, tandis qu’on retrouve partout, sur des socles ou sur le sol, de multiples sculptures.

TC Media - Pascaline David
TC Media – Pascaline David

Chacun possède son propre atelier. Avec son chevalet, ses innombrables pinceaux et sa presse à estampe, Rochelle Mayer ne manque de rien dans son espace situé au deuxième étage.

«Je peins et je dessine depuis toujours», lance Mme Mayer qui a travaillé dans le domaine juridique. À la retraite depuis quelques années, elle est retournée aux études pour obtenir son baccalauréat en arts visuels de l’Université Concordia.

«J’ai commencé à l’aquarelle, puis j’ai évolué vers des styles plus expressifs, indique-t-elle. Maintenant, je travaille beaucoup sur papier, je fais beaucoup d’estampes, de la gravure, des croquis.»

TC Media – Pascaline David

De son côté, André Ferron travaille et façonne la terre, le métal, le ciment, l’argile ou encore le bois au sous-sol, où il a installé un four et tout un espace dédié à son art.

Antiquaire de métier, M. Ferron a quant à lui appris la sculpture de manière entièrement autodidacte depuis qu’il est tout jeune. «Je suis réfractaire à tout ce qui est cours et enseignement, explique l’artiste qui est aussi écrivain. J’invente mes méthodes, je fais beaucoup de recherche.»

Parcours
Le duo possède toute une feuille de route. Mme Mayer a exposé une série sur le thème du métro au Centre Communautaire Elgar à L’Île-des-Sœurs et à la Maison de la Culture Mercier. «J’allais dans le métro avec mon calepin et je dessinais les gens, raconte-t-elle. Je suis très inspirée par l’humain et l’urbain.»

En 2014, elle s’est vu décerner le premier prix du Mary Martha Phillips Award dans le cadre de l’Exposition annuelle de l’Association Culturelle des Femmes de Montréal.

Son conjoint a exposé en solo au Gesù et à l’Espace Georges Laoun. Il a également participé aux symposiums de sculpture organisés par La Fonderie d’Art d’Inverness au Palais des Congrès de Montréal.

En 2015, il a reçu la mention spéciale Robert Poëti pour sa sculpture en faïence, «Ils s’aiment», au Salon du printemps de l’Association des artistes de LaSalle.

Processus de création
Mme Mayer aime faire preuve d’une certaine spontanéité dans son processus de création. «Je commence à dessiner ou peindre en ne sachant pas toujours comment cela s’achèvera. J’aime qu’il y ait de la surprise», explique-t-elle.

Pour M. Ferron, il est parfois nécessaire de se donner de nouveaux défis. «On a tous des moments où l’inspiration ne vient pas, c’est normal, lance M. Ferron. Habituellement, cela veut dire que je dois changer de médium.»

Si chacun a son espace, il arrive que les artistes s’inspirent mutuellement. Rochelle Mayer a peint un tableau à partir d’un texte écrit par son conjoint.

«Quand elle travaille dans son atelier, il ne faut pas la déranger», plaisante M. Ferron. Un commentaire auquel Mme Mayer ne manque pas de répondre.

«Une fois que c’est terminé et que j’ai mis ma signature, c’est bon, lance-t-elle. Mais avant ça, je veux éviter de me faire influencer.»

Tous deux âgés de 75 printemps, M. Ferron et Mme Mayer évoquent la possibilité de mettre sur pied un projet artistique commun.

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