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Deux jumeaux de LaSalle dans l’élite du Crashed Ice

Photo: Collaboration spéciale

Agiles sur leurs patins, les jumeaux LaSallois, Dean et Dylan Moriarity descendent des pistes abruptes, glacées, bosselées, aux virages impossibles, à plus de 50km/h: ils pratiquent le Ice cross downhill, un sport popularisé par le Red bull Crashed Ice. Les plus jeunes de la compétition, se classent aux 3e et 6e rangs mondiaux et rêvent de se disputer la 1ère position.

«Quand je vais rentrer, je vais être le nouveau champion», lance Dean Moriarity à ses parents, avant de quitter la maison pour la première compétition de l’année 2015, à St Paul au Minnesota.

À deux semaines, de leur troisième grande compétition de l’année en Irlande, Dean touche son rêve du bout des doigts et son frère jumeau, Dylan, le suit de près après avoir fait un saut de la 91e à la 6e position au rang mondial. Un exploit pour des jeunes qui ont descendu leur première piste il y a de cela trois ans. «Pour eux tout ce qui est un challenge est aussi une motivation», remarque Stavros Iliopoulos, leur entraineur privé.

Des hyperactifs nés
Leur attrait pour les sports d’action ne date pas d’hier. C’est d’ailleurs pour les équipes de hockey de LaSalle qu’ils ont chaussé leurs premiers patins. Depuis, le nombre de sports qu’ils pratiquent se sont multipliés. Ils surfent sur le Canal-de-Lachine l’été et l’hiver, ils visitent le TAZ régulièrement pour leur skatepark intérieur.

Dans leur garage se trouve un bel éventail d’équipement de sport, mais leurs favoris demeurent ceux qui leur procurent une montée d’adrénaline. «Je l’admets, je suis accro aux émotions fortes», confie Dean Moriarity en éclatant de rire.
«La vitesse est grande, les pistes sont courtes et les patineurs n’ont absolument pas droit à l’erreur, des conditions parfaites pour moi», s’exclame Dean.

L’entraînement quotidien
C’est avec discipline que les deux athlètes s’entrainent de façon rigoureuse trois fois par semaine au Fit Studio, depuis qu’ils ont atteints leur majorité. «L’aspect course et les nombreux sauts et amortis rendent l’entraînement complexe. Il faut avoir plus d’une corde à son arc pour se démarquer dans ce sport», insiste Dean. «Leur entrainement est fait sur mesure. J’étais leur entraineur quand ils jouaient au hockey, mais pour le Crashed Ice c’est différent. C’est comme de la course automobile, la différence c’est que leur bolide c’est leur corps», s’exclame Stavros.

Une fois sortis du gymnase, ils dévalent les pistes de ski et se déplacent plus aisément en patins à roues alignées qu’à la marche, confie leur mère.

Des patineurs atypiques
À 20 ans, du haut de leurs 5 pieds 7 pouces, les frères Moriarity n’ont peut-être pas un gabarit imposant vis-à-vis de leurs opposants scandinaves, mais ils ont un avantage non négligeable, leur rapidité.

«Ils sont plus légers que les autres, mais ils sont forts mentalement. Dans ce sport, on sait toujours très bien qui sont nos trois opposants et ce n’est pas facile de rester concentrer quand un géant arrive à côté de nous», raconte un ancien participant, aujourd’hui directeur sportif chez Red Bull, Christian Papillon.

D’une compétition à l’autre, leur place sur la piste n’est jamais assurée. Les participants doivent se requalifier de fois en fois. Ce sont uniquement les 32 patineurs qui affichent les meilleurs temps en descente solo qui se retrouvent dans la compétition diffusée en direct et devant plus de 100 000 spectateurs. Les compétitions Red Bull Crashed Ice étant au nombre de quatre, les patineurs ne laissent rien au hasard pour être de la course.

La prochaine compétition Reb Bull se déroule à Edmonton le 12 mars. Plus de 2000 patineurs se sont présentés pour les qualifications et seulement cinq montréalais ont été choisis.

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