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Cri du cœur du Divan orange: pour une Charte de la vie nocturne?

Photo: Catherine Bouchard/TC Media

L’équipe de la salle de spectacles, le Divan orange, lance un cri du cœur dans une lettre ouverte, concernant sa situation financière précaire, à la suite de nombreuses amendes, conséquence de plaintes répétées pour bruit excessif de la part d’une résidente de l’immeuble.

Les constats d’infraction reçues dans les 47 derniers jours, en raison des appels de bruit d’une dame habitant dans le bâtiment, près totalisent 17 000$, ce qui met le collectif dans une situation financière précaire, après dix ans d’existence.

Les artisans de cette coopérative financeront un nouveau système de son et une nouvelle acoustique, moins bruyants, à l’aide d’une campagne de sociofinancement. Lancée le 1er décembre sur Indiegogo,  les fonds récoltés dans le cadre de «Levée de son pour le Divan orange» devrait permettre d’éviter ce genre de plaintes à l’avenir. La salle s’est aussi engagée à donner gracieusement l’ancien système de son à un organisme dans le besoin.

«Notre campagne servira uniquement à la mise aux normes de la salle. On ne voulait pas que ça serve à payer des amendes. On veut rester dans le positif. Nous allons de toute façon contester ces contraventions, puisqu’avec tout ce que nous avons fait, nous avons démontré notre bonne foi. Heureusement, nous avons l’appui de la communauté artistique et médiatique, sinon, on aurait déjà mis la clé sous la porte», indique le directeur de la programmation et agent de développement culture du Divan orange, Lionel Furonnet.

Dans une lettre ouverte acheminée au journal Le Plateau, l’équipe du Divan orange souligne l’acharnement de certains résidents contre les salles de spectacles, festivals et bar de la Main.

«Il faut que l’arrondissement, le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) et les entreprises culturelles fassent front commun pour une nouvelle réglementation qui outillerait tout le monde, en incluant les résidents», mentionne M. Furonnet.

Une charte de la vie nocturne
La Société de développement du boulevard Saint-Laurent (SDBSL) s’est déjà positionné en faveur d’une charte de la vie nocturne, tout comme de nombreux intervenants partout en ville, en 2013. Le directeur général de l’association représentant les commerçants de l’artère est cosignataire de la lettre ouverte.

«La solution, elle est simple. On doit avoir une charte de la vie nocturne et une politique de développement commerciale, afin de protéger la quiétude des résidents et la vitalité culturelle. On n’a eu aucune réponse de la Ville-centre à ce sujet. S’il fallait que le Divan orange ferme, ça remettrait en cause mon rôle dans la SDBSL. C’est pour cela qu’on me paie, défendre nos artisans», explique le directeur général de la SDBSL, Glenn Castenheira.

Pour lui, de telles mesures éviteraient le tapage nocturne actuel dans des rues telles que Laval et l’avenue Henri-Julien.

«À Melbourne, les nouveaux complexes résidentiels près des artères doivent être insonorisés, selon plusieurs standards. C’est le genre de réglementation qui pourrait nous inspirer à Montréal», continue M. Castenheira.

Le journal Le Plateau a discuté avec l’arrondissement du Plateau-Mont-Royal qui prépare actuellement une réponse à la lettre ouverte de l’organisme.

Pour contribuer à la campagne de sociofinancement du Divan orange, c’est ici.

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