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Un jeune musicien du Plateau crée un orchestre lyrique

Simon Rivard, résident du Plateau-Mont-Royal et chef d'orchestre, dirigera l'Orchestre lyrique de Montréal, lors d'un spectacle, le 12 février prochain, au Conservatoire de musique de Montréal. Photo: Collaboration spéciale

Deux jeunes chefs d’orchestre avaient une passion: la voix classique. Voyant qu’aucun orchestre ne mettait en valeur cette forme de chant, en dehors de l’opéra, Simon Rivard, résident du Plateau-Mont-Royal depuis plusieurs années et son ami Ben Kepes ont décidé de fonder l’Orchestre lyrique de Montréal(OLM) en mai 2014.

Selon eux, c’est le seul orchestre du genre dans le monde. Le principe est simple: un orchestre de musiciens classiques se produit avec un chanteur de voix lyrique, sans fla-fla ni artifice.

L’OLM se produira pour la seconde fois de sa courte histoire dans Le Plateau-Mont-Royal, au Conservatoire de Musique de Montréal, sur l’avenue Henri-Julien, le 12 février prochain. Il interprétera Les Iluminations de Britten, ainsi que Sérénade pour ténor, cors et cordes.

«Avec Ben Kepes, depuis le début de nos études musicales et de chef d’orchestre, on était passionné de chant lyrique. Plusieurs excellentes pièces du répertoire canadien prennent la poussière depuis les années 70, car elles n’ont plus jamais été interprétées avec un chanteur. Il faut faire découvrir aux gens que même s’il n’y a pas les costumes, ce sont les mêmes belles voix qu’à l’opéra», croit M. Rivard.

Pour l’instant, l’OLM offrira trois concerts annuellement, mais espère pouvoir passer à quatre, à l’aide des subventions.

«En ce moment, on survit grâce à des mécènes qui ont accepté de nous encourager. La billetterie couvre seulement un tiers des dépenses. Nous sommes le seul nouvel orchestre à Montréal qui rémunère ses artistes, avec pour conséquence qu’on doit solliciter les dons pour exister. Lorsque nous aurons droit aux subventions, nous pourrons faire plus, comme engager des gens pour le volet administratif et éventuellement, offrir des postes à nos musiciens, plutôt que de les embaucher à la pige», indique M. Rivard.

Seuls les organismes avec plus d’un ou deux ans d’existence, dépendants des subventions, ont droit à ce type d’aide financière.

Les deux jeunes hommes dans la mi-vingtaine espèrent aussi élargir leur bassin de public potentiel, en faisant découvrir ce type de musique classique dans les écoles primaire et secondaire.

«Lorsqu’on fait écouter des extraits à des enfants, ils se mettent à rigoler. Ça s’explique en deux temps. Tout d’abord, ils n’ont jamais entendu de voix lyrique ou d’opéra. Ensuite, la voix classique, c’est fait pour être perçu de loin, dans une salle de spectacle, pas pour être écouté sur un C.D», continue le diplômé du Conservatoire du musique de Montréal.

Pour lui, des ensembles comme l’Orchestre symphonique de Montréal (OSM) sont des «généralistes» de la musique classique.

«C’est très comparable aux chaînes de télévision. L’OSM touche à tout dans le répertoire classique, alors que les orchestres spécialisés ne jouent qu’une catégorie dans ce répertoire, comme du baroque par exemple! On vient répondre au besoin d’orchestre jouant des œuvres vocales. »

Les Iluminations de Britten, interprété par l’Orchestre lyrique de Montréal, le 12 février à 20h, au Conservatoire de musique de Montréal, 4750 avenue Henri-Julien. Billeterie:514-873-4031 #313

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