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Trottoir Brébeuf: l’Ombudsman sera à l’écoute

Le nouveau mini-trottoir sur la rue Bréboeuf aux abords du parc Laurier dans l'arrondissement du Plateau Mont-Royal. Photo: Isabelle Bergeron

L’Ombudsman de Montréal, Johanne Savard, soutient qu’elle étudiera le dossier du mini-trottoir Brébeuf avec attention, lorsque la plainte sera déposée.

«Je suis complètement indépendante. On analysera donc la situation de façon neutre», assure Me Savard.

Bien qu’elle ne soit pas en mesure de commenter spécifiquement le sujet, elle indique qu’elle peut émettre des recommandations même dans des décisions éminemment politiques, lorsqu’un dossier touche la Charte montréalaise des droits et responsabilités, comme c’est le cas en accessibilité universelle.

Rappelons que le Regroupement des activistes pour l’inclusion au Québec (RAPLIQ) compte déposer une plainte à l’Ombudsman de Montréal concernant le dossier Brébeuf.

Me Savard souligne que dans de nombreux dossiers touchant l’accessibilité, elle a émis des recommandations à la suite de plaintes de citoyens. Bien qu’elle n’ait pas de pouvoir exécutif, comme les tribunaux, par exemple, l’Ombudsman a une grande efficacité.

«Dans 95% des cas, mes recommandations ont été appliquées. C’est à certains égards aussi efficace qu’aller en cour», élabore Me Savard.

L’avocate assure que certains cas de projets déjà terminés ont été modifiés pour respecter la notion d’accessibilité universelle.

«À l’hôtel de ville, on avait aménagé une toilette pour personnes handicapées, mais la porte était en bois lourd qu’il fallait ouvrir manuellement. On a recommandé qu’un système de porte automatique soit installé, ce qui a été fait», donne en exemple Me Savard.

Elle assure être très proactive dans ce dossier et être intervenue à de nombreuses reprises.

«On a fait des recommandations pour la rampe de la place Vaudequin, également pour le projet du Quartier des spectacles. On intervient régulièrement lorsque des assemblées publiques sont tenues dans des endroits non accessibles, parce que l’ascenseur est brisé, par exemple. On approche aussi souvent les commerçants pour assurer que leur terrasse soit accessible», continue Me Savard.

Mais les demandes ne sont pas toutes recevables. Elles doivent répondre à certains critères. Il faut que l’aménagement soit accessible, qu’il réponde aux besoins et que les coûts de modification soient raisonnables.

«Parfois, on reçoit des plaintes dans lesquelles, par exemple, on demande de condamner une entrée principale, parce qu’elle a plusieurs marches. On voudrait ainsi que tout le monde passe par l’accès du côté universellement accessible. Il faut que ce soit raisonnable également», conclut Me Savard.

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