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Investiture du NPD dans Bourassa: soupçons d’irrégularités

Photo: Photo Jean-Marc Gilbert/TC Media

La victoire de Dolmine Laguerre à l’investiture néo-démocrate de Bourassa, serait teintée d’irrégularités, croit Julie Demers, qui a claqué la porte du Nouveau Parti démocratique (NPD) lors de la soirée d’investiture du 9 mars dernier.

Ce qui devait être une chaude lutte entre les candidates s’est plutôt terminée par un coup d’éclat, lorsque Julie Demers a annoncé qu’elle se retirait de la course à la toute dernière minute, en raison, dit-elle, de plusieurs irrégularités dans la campagne de sa rivale.

«Je questionne la légitimité de certaines décisions entérinées par le comité responsable des investitures du NPD, après que, moi-même et mon équipe, leur avons révélé, preuves à l’appui, des falsifications, voire des fraudes que nous avons constatées lors de la campagne», a lancé la candidate, dans son discours de retrait.

Nombreux questionnements
Parmi les «irrégularités» que Mme Demers soulève, il est notamment question du droit de vote qui a été octroyé aux prétendus membres, sans pièce d’identité ou preuve d’adresse. «Nous avons demandé que les adresses soient vérifiées, mais ça nous a été refusé.»

Toujours selon Mme Demers, certains membres se sont vus refuser le droit de vote, sous prétexte qu’ils avaient oublié de renouveler leur carte de membre.

Or, selon les règlements du parti, un membre qui oublierait de le faire dispose de 90 jours «de grâce» pour renouveler son adhésion et ainsi retrouver ses droits de membres, dont celui de voter. Ce règlement n’aurait pas été respecté, allègue Julie Demers.

Aussi, même si Dolmine Laguerre est devenue officiellement candidate à l’investiture en janvier, elle aurait commencé son recrutement de membres en décembre, en se présentant comme candidate de Bourassa, même si sa candidature n’était pas approuvée.

Le NPD réfute complètement les allégations de Mme Demers

Une politicienne «trahie»
C’est une femme qui se sent «trahie par le comité d’investiture du NPD», qui a rencontré Le Guide. C’est pourquoi elle a démissionné du parti pour lequel elle a œuvré pendant plusieurs années.

«J’ai travaillé bénévolement comme une folle pour ce parti-là. Ce n’est pas tout le monde qui veut se lever à 7h du matin, pour un déjeuner, pour aller parler du parti», dit-elle, ajoutant ressentir une «profonde déchirure».

C’est loin d’être la première fois que Mme Demers s’impliquait activement au sein du NPD, dans cette circonscription.

C’est elle qui était candidate néo-démocratique en 2011. Elle a été battue, par un peu plus de 3000 voix, par le député de l’époque, Denis Coderre.

Elle a ensuite tenté de se porter candidate pour l’élection partielle de 2013 (alors que Denis Coderre avait démissionné pour se présenter à la mairie de Montréal), mais a été battue à l’investiture par Stéphane Moraille.

Mme Moraille a quant à elle été défaite, à cette élection, par le député actuel, Emmanuel Dubourg.

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