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La directrice de L'île-Bizard –Sainte-Geneviève est congédiée

La directrice de l’arrondissement de L’île-Bizard–Sainte-Geneviève, Claire Vassart, a été congédiée sans préavis mercredi dernier. Le maire Normand Marinacci invoque une incompatibilité sur la façon d’administrer.

Comptable agréée, Mme Vassart travaillait à l’arrondissement depuis 10 ans. Directrice des services administratifs, elle cumulait les deux postes depuis le départ à la retraite de Jean-Paul Collinge en avril 2011.

«On parle d’un retrait de mandat. Il n’y a pas de question de blâme ou de faire le procès de Mme Vassart, indique le maire Marinacci On veut s’enligner avec une nouvelle façon d’administrer. C’est une question de relations de travail. Les gens qui travaillent ensemble doivent développer une complicité, une certaine harmonie. Mme Vassart était en poste depuis un bon bout de temps, elle avait sa façon de travailler. Nous on a une approche différente. On a donc décidé de repartir en neuf avec une autre personne qui correspondra plus à nos aspirations. Ce n’est pas parce qu’elle est une mauvaise personne. Si on a une équipe plus homogène qui travaille mieux ensemble ça va améliorer le service aux citoyens.»

Payer deux salaires?

L’arrondissement ne remplacera pas la directrice sur le champ. Au cours de la semaine prochaine, des changements seront mis en place afin que l’équipe de directeurs se partage des responsabilités pour pallier à ce départ.

Selon M. Marinacci une réflexion est amorcée pour modifier l’organigramme de l’arrondissement. «Le maire de Montréal, Denis Coderre nous a demandé de faire des coupures budgétaires, ça concorde avec toute une réorganisation administrative, explique le seul maire élu d’équipe Mélanie Joly. Si pour le moment on paye le salaire de l’ancienne directrice, on n’en payera pas deux. On va voir comment les choses vont évoluer. En réaménageant la structure on a l’intention de faire des économies.»

Bonne décision?

Seul conseiller de l’opposition à L’Île-Bizard–Sainte-Geneviève, Éric Dugas, se questionne s’il s’agit d’une bonne décision financière.

«On parle d’un revenu de 125 000$ qu’on va devoir payer jusqu’à ce qu’elle soit relocalisée. On va avoir le salaire d’un nouveau directeur. C’est le vide qu’on laisse aussi en ce moment. Les finances, les ressources humaines, le greffe, l’informatique et les communications relevaient de Mme Vassart. Ce matin, il n’y a personne. C’est assez majeur», s’indigne M. Dugas.

Pour le conseiller d’opposition, Mme Vassart est une femme «d’une droiture et d’une rigueur assez exceptionnelle». «Il n’y a aucun reproche qu’on peut faire à Claire Vassart, témoigne le conseiller. C’est fascinant, on retourne dans les années 1970-1980 de la part de M. Marinacci. J’espère que la ville centre va intervenir. Financièrement, c’est une très mauvaise décision.»

Éric Dugas est aussi très mal à l’aise avec les raisons invoquées par M. Marinacci pour expliquer le congédiement. «Qu’on invoque le manque de vision commune et un problème de compatibilité de caractère me dérange. Le mandat d’un directeur général n’est pas d’avoir une vision, mais bien d’administrer un arrondissement à l’intérieur de règles bien précises. La vision doit venir des élus», soulève M. Dugas.

Le maire de Montréal, Denis Coderre est en Europe son attaché de presse nous a laissé savoir qu’il ne commente habituellement pas ce genre de dossier.

Autre mandat révoqué

Le maire Marinacci avait aussi évoqué une divergence de vision pour démettre à mi-mandat Marcel Boileau du Comité consultatif d’urbanisme (CCU) au cours de l’hiver. Fort d’un avis juridique en sa faveur, M. Boileau arguait alors que seuls le décès, la démission, l’incapacité de combler ses fonctions ou le défaut d’assister à trois séances consécutives pouvaient être évoqués comme motifs de destitution.

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