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Nourrir les animaux sauvages: une amende en 18 ans à VMR

Photo: Photo:Gracieuseté - Frantisÿek Czanner

Depuis l’adoption en 1998 d’une réglementation interdisant de nourrir les animaux sauvages, tels que des écureuils, sur son territoire, Mont-Royal n’a mis qu’une seule personne à l’amende. Malgré tout, la Ville considère l’article de loi toujours nécessaire.

L’amende de 150$, qui n’a pas été contestée, a été remise en 2015 près d’une voie ferrée de l’Agence métropolitaine de transport. Toutefois, impossible de connaître le type d’animal nourri puisqu’il n’a pas été inscrit sur le constat d’infraction.

La municipalité s’est dotée d’un tel règlement pour éviter les nuisances possibles que ces êtres à deux ou quatre pattes pourraient occasionner aux humains.

«Ça pourrait être les excréments des pigeons ou les écureuils qui viennent toujours vers toi parce qu’ils ne sont pas peureux», donne en exemple le porte-parole de Ville Mont-Royal, Alain Côté.

Il indique que la nuisance extrême serait qu’une personne attrape la rage après avoir nourri un animal sauvage.

Le règlement vise en plus des écureuils, les mouettes, les pigeons, les coyotes et les ratons nourris sur un terrain public.

Désuet?

Selon M. Côté, le règlement a possiblement été instauré à une époque où plusieurs citoyens s’étaient plaints de voir des gens nourrir des bêtes non domestiquées.

Bien qu’un seul constat d’infraction ait été donné en près de 20 ans, la réglementation demeure utile, estime-t-il.

«Ce n’est pas désuet. Ça prévient au cas où quelqu’un le ferait. […] Si jamais il y avait des cas d’abus, le règlement s’appliquerait et on ne serait pas obligé de voter un règlement pour tenter de discipliner nos résidents», soutient Alain Côté.

Westmount

D’autres arrondissements et villes appliquent une telle réglementation, dont Westmount qui a déjà défrayé les manchettes dans le passé pour avoir mis à l’amende un homme ayant donné quelques arachides à un écureuil se trouvant dans un parc.

La nouvelle avait d’ailleurs suscité l’ire de nombreux chroniqueurs dont Jean-Luc Mongrain.

En mai 2009, le citoyen a été condamné à payer le constat d’infraction de 50$, le tiers de la somme exigée à VMR.

La Ville de Montréal impose aussi dans ses grands parcs une interdiction similaire. On évoque que donner de la nourriture à des animaux sauvages «encourage leur dépendance et leur fait perdre progressivement tout instinct de survie».

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