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Christian Duguay présente son Sac de billes

Photo: Patrick Sicotte - TC Media

C’est au cœur du Outremont «mythique» où il est né et a grandi que Christian Duguay a tenu la première montréalaise de Un sac de billes lundi. TC Media a discuté avec le réalisateur, qui considère son dernier film comme «un des plus beaux» de sa carrière.

Coproduction franco-canadienne ayant déjà récolté plus de 1,2 million d’entrées depuis sa sortie en France au début de l’année, Un sac de billes se veut une adaptation du roman autobiographique de Joseph Joffo paru en 1973 et traduit dans plus de dix-huit langues.

L’histoire vraie relate la rude épopée de deux jeunes frères juifs obligés de fuir pour échapper à l’occupation allemande pendant la Seconde Guerre mondiale.

«J’ai voulu donner un film avec du souffle, du grand spectacle et des moments d’attendrissement. Un message aussi, malheureusement très réel, pour montrer que l’histoire se répète, que la persécution et la xénophobie, ça existe. Montrer ce que le déracinement fait aux gens et qu’il faut rester unis pour pouvoir survivre.», explique Christian Duguay.

Le réalisateur et son équipe ont poursuivi le même objectif: atteindre «ce moment de vérité» afin de rendre justice au récit original.

«On avait toujours cette quête d’authenticité, que tout le monde s’est mis au service d’aller chercher. (..) C’était important que l’auteur – qui avait plus ou moins aimé le film de Jacques Doillon (première adaptation du livre datant de 1975) – ne sente pas qu’on a dénaturé son travail, mais que c’est une continuité de son œuvre», observe Duguay.

La force de la fratrie
Une des clés du succès de Un sac de billes repose sur le jeu des acteurs. Mettant en vedette Dorian Le Clech, Patrick Bruel, Elsa Zylberstein et Bernard Campan, avec la participation de Christian Clavier, le film s’appuie sur une solide distribution.

Dorian Le Clech et Batyste Fleurial Palmieri, interprètes des frères Joseph et Maurice, se révèlent particulièrement brillants. De jeunes talents que le réalisateur a dénichés parmi les milliers d’enfants auditionnés.

«Ils se sont avérés sortir du lot. Dorian et Batyste sont vraiment uniques, mais les deux ensembles – la paire – c’est ce qui fait que tout à coup c’est devenu très fort, authentique et réel. Comment ils s’attachent l’un à l’autre comme des bouées de sauvetage; cette fratrie est palpable.»

Ému d’être à Outremont
Au lendemain de la projection de la première de son film, Christian Duguay a raconté qu’il était «content de le revoir, de sentir que c’est un film avec ce devoir de mémoire et qui, j’ai l’impression,  amène les gens à vivre des vraies émotions».

Pour l’homme de cinéma, se retrouver dans le lieu [le théâtre Outremont] qui lui a permis de découvrir le septième art pour la grande première de son propre long métrage est, en soi, un grand moment.

«C’est là que j’ai eu la piqûre. J’y ai regardé tous les films, j’ai connu le cinéma de Roland Smith, le cinéma de répertoire des années 70 (…) Pour moi, Outremont est mythique. C’est mon lieu de naissance, j’y ai passé ma jeunesse. J’étais très ému d’y être et de montrer probablement un des plus beaux films de ma carrière», a confié le réalisateur.

Distribué par Les Films Séville, Un sac de billes de Christian Duguay prendra l’affiche le 16 juin au Québec.

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