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Révision des pouvoirs des arrondissements: Marie Cinq-Mars demande des précisions

Marie Cinq-Mars présente son équipe pour Outremont au restaurent Lévêque. Charles Pévost Bertrand Nepveu Lucie Cardy Jacqueline Gremaud Photo: Isabelle Bergeron /TC Media

La mairesse d’Outremont, Marie Cinq-Mars, est très mitigée face à une révision des pouvoirs des arrondissements. Elle aimerait d’abord connaître «les objectifs à long terme de l’administration Coderre» pour approuver sa démarche.

«Si le maire Coderre désire que l’on adhère à son projet, il faudrait peut-être commencer par le communiquer aux représentants des citoyens que nous sommes», lance la première élue d’Outremont.

L’administration Coderre voudrait voir adopter par le gouvernement Couillard le projet de loi confirmant le statut de métropole pour Montréal.

Dans ce projet, les arrondissements perdent la plupart des pouvoirs qu’ils ont obtenus en 2003 avec l’adoption du projet de loi 33 modifiant la Charte de la Ville.

Ils ne pourraient plus embaucher leur directeur général et prendre les décisions relatives à l’engagement et au congédiement des fonctionnaires. Ils perdraient la capacité de créer des services et d’en nommer les directeurs.

Le pouvoir de fixer la rémunération et l’allocation des conseillers d’arrondissement ainsi que la rémunération additionnelle relative à tout poste particulier occupé par un membre du conseil leur serait également retiré. Les pouvoirs de négociation de conventions collectives leur échapperaient aussi.

«Pourquoi, devrait-on passer par la Ville de Montréal si on désire faire un nouveau parc par exemple, se demande la mairesse. Nous avons toujours pris ce type de décisions et ç’a toujours bien fonctionné.»

Marie Cinq-Mars n’est pas totalement fermée à cette révision «si elle avantageuse pour les citoyens», mais pour le moment elle indique posséder trop peu d’informations pour en comprendre la nécessité.

Elle s’imagine mal comment les élus d’un arrondissement pourraient être redevables aux citoyens si à peu près tous les pouvoirs leur sont retirés.

«Plus on éloigne les décisions du citoyen, moins le citoyen aura son mot à dire», soutient-elle.

Elle déplore aussi que depuis l’adoption du projet de loi 33 en 2003, plusieurs pouvoirs aient déjà été rapatriés vers la ville-centre.

«Outremont avait adhéré à cette nouvelle charte, mais sous certaines conditions qui ont déjà été brisées en partie, souligne-t-elle. Et on se dirige vers de plus gros changements.»

Le gouvernement du Québec a confirmé au printemps 2014 qu’il visait la création d’un statut particulier pour Montréal. Ce statut serait confirmé dans un projet de loi qui devrait être déposé au printemps.

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