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Élections fédérales : une lutte féroce s’annonce à la Pointe-de-l’Île

Photo: Samantha Velandia/TC Média

Alors que la campagne la plus longue de l’histoire du Canada tire à sa fin, les candidats à la Pointe-de-l’Île travaillent d’arrache-pied afin de convaincre les électeurs de voter pour eux. Dans cet ancien château fort bloquiste pris d’assaut par la vague orange en 2011, la bataille est loin d’être gagnée.

Plusieurs médias nationaux dont Radio Canada et Le Devoir ont ciblé la Pointe-de-l’Île comme l’une des circonscriptions à surveiller à Montréal.

Ancien bastion du Bloc québécois [on y a élu Francine Lalonde de 2004 à 2011] le comté a été emporté par la vague orange lorsqu’Ève Péclet a été élue avec une majorité de 7550 voix.

Questionnée sur la possibilité d’un éventuel retour du Bloc à la circonscription, Mme Péclet rencontrée par TC Média lors d’un événement électoral à Mercier, s’est dit plutôt optimiste.

«Les gens sont au courant de tout le travail que j’ai accompli au cours de ces dernières années. C’est vrai que la Pointe-de-l’Île a longtemps appartenu au Bloc, et que Francine Lalonde a été populaire et aimée des citoyens, mais je le suis tout autant. Les gens me le disent qu’ils sont contents d’avoir une jeune députée qui se bat pour eux et qui est très présente à la circonscription.»

Mais à la Pointe-de-l’Île, le Bloc n’a peut-être pas dit son dernier mot. Mario Beaulieu, celui qui a laissé tomber la chefferie du parti pour céder sa place à Gilles Duceppe, compte se battre afin de reprendre la circonscription.

Présent à la même soirée électorale organisée par l’organisme Solidarité Mercier-Est, il s’est dit prêt à représenter les gens du comté.

«La Pointe-de-l’Île a toujours été une circonscription souverainiste et les gens savent que le NPD n’est pas une bonne alternative. La vague orange est passée par la circonscription, oui, mais les gens vont revenir à leurs sources, les gens vont revenir au Bloc car nous sommes le seul parti qui défend leurs intérêts à Ottawa», déclare M. Beaulieu.

Pas qu’une lutte à deux
La candidate libérale de son côté est loin de baisser les bras dans ce combat sans merci afin de gagner la confiance des électeurs.

Marie-Chantale Simard, rencontrée elle aussi à la soirée électorale, estime de son côté que contrairement à ce que les médias nationaux ont laissé entendre, la lutte à La Pointe-de-l’Île ne se fera pas qu’entre le NPD et le Bloc québécois.

«Je n’ai jamais eu l’impression que pour moi c’était perdu d’avance. Je suis même très étonnée de voir la façon dont les gens m’accueillent quand je fais du porte à porte. Ils sont à l’écoute, très réceptifs et réagissent très bien à ce que j’ai à leur proposer», dit Mme Simard.

Les autres candidats
Ces trois candidats ne sont pas les seuls à vouloir représenter la Pointe-de-l’Île à Ottawa.

Guy Morissette du Parti conservateur, Jean-François Larose de Forces et démocratie, David Cox du Parti Vert, Geneviève Royer du Parti marxiste-léniniste et même un certain «Ben97» du Parti rhinocéros le souhaitent également.

Les 84 335 électeurs de la Pointe-de-l’Île pourront élire leur prochain député fédéral le 19 octobre prochain dans les 38 bureaux de votes qu’il y aura dans le territoire.

 

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