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Déneigement: une crise «fabriquée de toutes pièces», selon François Croteau

Photo: Stéphanie Maunay/TC Media

François Croteau, le maire de Rosemont–La Petite-Patrie, ne veut pas d’une centralisation du déneigement et dénonce une situation «montée en épingle» par Denis Coderre. Il demande au maire de Montréal de ne pas tirer de conclusions hâtives, à la suite du dévoilement du rapport du contrôleur général sur le déneigement, mercredi.

«Ça serait la pire des catastrophes s’il y avait des normes figées à appliquer partout, clame François Croteau. Cela serait très nocif pour les arrondissements et une véritable erreur que de vouloir tout chambouler. C’est une situation climatique exceptionnelle qui ne se produit qu’une fois tous les 10 ans.»

«C’est une crise qui a été fabriquée de toutes pièces par Denis Coderre et les trolls de Twitter» – François Croteau, maire de Rosemont–La Petite-Patrie.

Selon le maire de Rosemont–La Petite-Patrie, il est impossible d’appliquer les mêmes normes partout, en raison des spécificités et particularités de chaque territoire. Il estime que cet audit doit permettre de «partager les meilleures pratiques» entre les 19 arrondissements.

Une crise «montée en épingle»
L’élu de Projet Montréal blâme Denis Coderre et ceux qu’il nomme les «trolls de Twitter» d’avoir «fabriqués de toute pièce» une crise du déneigement.

«À Montréal, il y a eu 3000 appels totalisés sur deux semaines, sur une population de 2 millions de résidents. Trouvez-vous réellement que ce soit si exceptionnel que cela, demande M. Croteau. À Rosemont, nous avons eu 150 appels sur deux semaines, ce qui ne sort pas de l’ordinaire. Cela a été monté en épingle parce que le maire de Montréal cherche un coupable.»

La situation Rosemontoise
L’arrondissement de Rosemont–La Petite-Patrie s’en tire bien dans le rapport d’examen préliminaire du contrôleur général.

«Ce n’est pas une surprise, car on ne lésine pas sur les moyens. Nous avons des experts qui font un travail exceptionnel et il y a même d’autres arrondissements qui nous consultent», résume M. Croteau.

Le rapport indique que «l’arrondissement a majoritairement fonctionné à 100% de ses effectifs. Les parcours ont tous été effectués et ils ont conservé le contrôle des rues et des trottoirs.»

Le chef par intérim de Projet Montréal, Luc Ferrandez, avait pourtant dénoncé un absentéisme des cols bleus, lors de la tempête de début janvier.

On apprend dans le rapport qu’un ordre de rappel pour les employés en vacances a été donné dès 6h30, le 4 janvier. Certains ont refusé de revenir, mais aucune assignation n’a été imposée pour aucun des 400 cols bleus, que compte l’arrondissement.

«Nous avons une liste de rappel de 60 employés, précise M. Croteau. Finalement, nous n’avons pas manqué de personnel.» Le rapport indique toutefois qu’un camion n’a pu être fonctionnel «dû à un manque de personnel», mais que les opérations n’ont pas été affectées. Le matériel de déneigement a été jugé fonctionnel.

Cet audit laisse quand même un goût amer dans la bouche de François Croteau. «Trois cadres supérieurs ont travaillé à temps complet pendant trois jours pour fournir un rapport complet de 19 pages. Cet audit va coûter cher aux contribuables», conclut-il.

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