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L’agriculture urbaine autorisée à plus grande échelle

L’arrondissement de Rosemont–La Petite-Patrie modifie son règlement d’urbanisme pour autoriser l’agriculture urbaine comme usage principal et donner une plus grande souplesse aux commerçants.

Ceux qui le souhaitent pourront désormais vendre poissons, légumes, fruits et autres plantes, qu’ils auront cultivés sur les toits rosemontois.

Cette nouvelle réglementation s’inspire de mesures appliquées dans d’autres villes comme Vancouver ou Boston.

«Il s’agit de la dernière étape de notre démarche pour réintroduire l’agriculture en ville, explique le maire, François Croteau. On enlève ainsi des barrières à l’entrée pour rendre la pratique plus facile pour les entrepreneurs agricoles et développer les fermes en serre sur les toits.»

Jusqu’à maintenant, un jardin pouvait être aménagé dans une cour, une ruelle, sur un balcon et un toit, mais uniquement pour sa propre consommation.

L’été dernier, plusieurs saillies de trottoir avaient également été mises à la disposition des citoyens pour les inciter à cultiver davantage.

Viser l’autosuffisante alimentaire?
Avec cette nouvelle réglementation, les professionnels pourront mettre la «main à la terre» s’ils le désirent, mais sur des zones définies.

L’activité agricole, maraîchère ou horticole est autorisée dans les secteurs industriels et résidentiels, mais sera limitée au territoire du marché Jean-Talon, de la Plaza Saint-Hubert ainsi que de la rue Masson et du marché Maisonneuve dans les zones d’habitation.

Les activités d’aquaculture seront rendues possibles uniquement dans les territoires industriels de l’arrondissement, soit les secteurs de Marconi-Alexandra, de Bellechasse, de l’espace affaires Rosemont et du technopôle Angus.

«Je ne m’attends pas à une centaine de serres à court terme. Mais je pense qu’il va y avoir quelques projets et qu’ils vont peut-être en inspirer d’autres. Tout le monde va pouvoir en bénéficier. Cela permettra de développer plus de marchés publics», souligne M. Croteau.

En plus de cultiver, les professionnels pourront également avoir un espace de vente limité.

Cette perspective attire Johanna Baumgartner, une horticultrice qui réside dans La Petite-Patrie. «Souvent, on est tiraillé, explique-t-elle. On veut acheter des produits biologiques mais on voit qu’ils viennent de Californie ou de Mirabel. Si on peut cultiver et vendre localement, je trouve ça bien.»

Aller plus loin
Le maire a déjà une vision à long terme.

«J’aimerais que les écoles, les centres hospitaliers puissent profiter de ce nouveau règlement. On pourrait aussi imaginer que des organismes à but non lucratif ou des entreprises puissent conclurent des ententes avec des propriétaires pour louer et exploiter des terrains et des cours inutilisés dans l’arrondissement», confie le maire.

Par exemple, le centre de la petite enfance Les Gardelunes, situé dans La Petite-Patrie, a déjà émis le souhait de mettre en place un projet d’agriculture urbaine sur le toit de son futur édifice.

Pour le moment, la réglementation ne permet pas de cartographier de nouvelles zones, mais une révision pourrait être apportée dans quelques mois, voire quelques années.

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