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Une Léonardoise championne du monde de boxe

Photo: Isabelle Bergeron/TC Media

À 16 ans, Katiushka Vasquez Soto cumule les succès. Après avoir remporté les honneurs aux gants de bronze, aux gants d’argent, aux Jeux du Québec et la coupe Imperium à trois reprises au cours des deux dernières années, la boxeuse vient d’être couronnée championne du monde au Ringside World championship tournament, dans la catégorie junior ouverte 17-18 ans.

«C’est le plus gros tournoi de boxe amateur au monde. Il y a plus de gens qui vont à cette compétition qu’aux Jeux olympiques. C’est prestigieux», indique son entraîneur, Pascal Brabant.

Pour sa première présence à cette compétition, qui s’est déroulée à Independence, au Missouri, du 27 au 30 juillet, la résidente de Saint-Léonard était très nerveuse. Au point où elle ne faisait plus le poids quelques jours avant son combat.

«J’étais très stressée, car je n’avais jamais affronté mon adversaire. J’ignorais même à quoi elle ressemblait. Chaque fille que je voyais sur le site, je m’imaginais que c’était elle. Je regardais leurs muscles, leurs attitudes et ça m’affectait», révèle celle qui a commencé la boxe à 14 ans.

Malgré sa grande nervosité, Katiushka est montée sur le ring confiante avec la bonne pesée.

«Dès le premier round, je l’ai mis au tapis à deux reprises et il lui a fallu huit secondes pour qu’elle se relève chaque fois. Ça m’a rassurée et j’ai su que j’allais gagner», affirme l’élève de l’école Antoine-de-Saint-Exupéry.

Fière de cette victoire en poche, l’athlète se rapproche de plus en plus de son objectif, les Jeux olympiques de 2020.

«Petit à petit, je me prépare pour les Olympiques. Je veux aller y représenter mon pays et accéder au podium», espère l’adolescente.

En attendant de réaliser son rêve, Katiushka souhaite continuer de cumuler les podiums, notamment à son prochain combat, les Gants dorés, qui se déroulera en octobre prochain.

L’argent
Les obstacles ne sont pas toujours que sur le ring pour la Léonardoise. Les coûts de l’inscription, des compétitions, des séjours à l’extérieur, etc. s’accumulent, ce qui devient un dilemme pour celle-ci, qui vient d’une famille de cinq enfants.

La boxeuse a dû travailler tout l’été afin de financer son voyage au tournoi Ringside.

«Ma famille aide beaucoup, mais ce n’est pas suffisant. Pendant que je m’entraîne, je dois travailler. Même pendant l’année scolaire», reconnaît-elle.

Son entraîneur multiplie les activités-bénéfices pour l’aider à financer ses compétitions, mais ce n’est pas toujours suffisant.

«Nous voulions participer à un tournoi en Irlande, cette année, mais on a dû y renoncer, faute d’argent. Ça l’aurait beaucoup aidée, car il y a un meilleur calibre là-bas. Mais, on ne pouvait pas tout sacrifier pour ça», déplore M. Brabant.

En continuant de multiplier les victoires, la boxeuse compte bien se tailler une place sur l’équipe nationale dès l’année prochaine, ce qui lui permettrait d’avoir accès à du soutien financier en plus d’être un tremplin pour d’autres compétitions internationales.

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