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Les organismes communautaires se serrent la ceinture

Photo: Audrey Gauthier/TC Media

Cri à l’aide des organismes de Saint-Léonard. Se disant sous financés, ils participeront aux activités de dénonciations et mobilisations du Front régional d’action communautaire autonome de Montréal (FRACA), la semaine prochaine.

Action dignité de Saint-Léonard, par exemple, ne reçoit que 30 000$ annuellement, ce qui n’équivaut même pas à un salaire pour un employé à temps plein. Pour payer sa seule coordonnatrice et le loyer, l’organisme doit aller chercher de l’aide ailleurs.

«Nous sommes l’un des organismes de défense des droits les moins bien payés. La moyenne est de 56 000$ par année et nous recevons que 30 000$. Je n’arrive pas à remplir ma mission. Si je suis en réunion, je dois fermer l’organisme et les problématiques des locataires léonardois ne font qu’augmenter», déplore Sylvie Dalpé, d’Action dignité de Saint-Léonard.

Concertation Saint-Léonard se considère chanceux comparé à d’autres organismes du quartier. L’organisme reçoit une subvention à la mission qui lui permet d’engager deux personnes à temps plein. Toutefois, pour répondre au besoin de la population léonardoise, ce montant est insuffisant.

«Les besoins de Saint-Léonard sont très grands et notre financement n’est pas à la hauteur de ce qu’on veut réaliser», souligne la directrice de Concertation Saint-Léonard, Rachel Pouliot.

Mme Pouliot avoue que le milieu communautaire doit être très créatif pour trouver de l’argent. C’est d’ailleurs ce que fait les Mains Utiles, depuis sa création en 2012. Celui-ci ne reçoit aucune subvention. L’organisme ne vit que sur des dons, du bénévolat et la vente des créations que ses membres confectionnent.

«Nous rencontrons les particuliers, les entreprises, les organismes afin de ramasser quelques sous et payer notre loyer, notre principale dépense. Nous vivons sur l’argent et les dons que nous recueillons au jour le jour», souligne Manouchka Céleste, directrice de Mains Utiles.

Pour ces organismes, le statu quo n’est pas une option.

«Nous avons une opportunité de changer les choses. Nous ne pouvons pas nous permettre d’abandonner cette bataille, car si nous laissons tomber le dossier, nous laissons tomber les gens pour lesquels nous travaillons et aidons», soutient Mme Pouliot.

Les 7, 8 et 9 novembre prochain, des organismes léonardois iront, notamment, déposer une lettre à la députée de Jeanne-Mance–Viger, Filomena Rotiroti, et participer à une manifestation régionale.

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