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La réussite d’une maison pour jeunes adultes

Photo: Audrey Gauthier/TC Media

Voyant les jeunes adultes délaissés par les organismes et services, les YMCA du Québec ont décidé de leur offrir un lieu où ils pourront se retrouver et travailler sur leur avenir. Deux ans après la création de la Zone 16-24, le projet est un succès.

«Les jeunes n’avaient pas de lieux pour eux. Il y a du décrochage même au cégep et ils sont découragés. Et même s’ils vont bien, ils sont souvent oubliés dans les programmes. On répond à un besoin», déclare Dave Joseph, intervenant à la Zone 16-24.

Un total de 105 jeunes âgés de 16 à 24 ans ont visité la zone et participé aux différentes activités offertes au cours de la première année.

«87 personnes sont venues à la zone dans son premier mois d’existence, c’est énorme», fait valoir Étienne Pagé, directeur des YMCA du Québec, secteur réussite scolaire.

À sa deuxième année, de plus en plus de jeunes adultes ont commencé à prendre part aux activités, dont les cours de cuisine, les ateliers vidéos, les matchs de basketball et les cours sur l’employabilité et le budget, notamment.

«60% de notre clientèle vient de Saint-Léonard. Nous avons également des jeunes de Montréal-Nord et ailleurs à Montréal. Nous sommes le seul modèle québécois du genre», affirme M. Pagé.

La popularité des lieux augmente de plus en plus au point que la zone se déplace aujourd’hui au Centre Ferland et à l’école secondaire Antoine-de-Saint-Exupéry.

«La Zone 16-24 est intéressante. On y retrouve des jeunes de notre âge. C’est un endroit où l’on peut s’amuser, discuter et passer le temps. Si je n’ai rien à faire, je viens ici» Mohamed Gahfif, 18 ans

Décrochage
En plus d’offrir un lieu de rassemblement pour les jeunes adultes, la Zone 16-24 propose également plusieurs éléments pour les aider à retourner sur les bancs d’école ou encore pour faire leur entrée sur le marché du travail.

«Nous luttons au décrochage de façon indirecte. Nous ressemblons à une maison de jeunes, mais nous allons plus loin dans les apprentissages et les loisirs», informe Dave Joseph.

«Si un jeune décroche, il y a un coût pour la société. Si nous les suivons dès le début et les aidons à raccrocher, c’est un gain pour eux», ajoute M. Pagé.

Le directeur aimerait bien que la Zone 16-24 devienne un pôle d’éducation, où les décrocheurs ou les futurs travailleurs peuvent se tourner pour trouver de l’aide et des conseils.

«J’aimerais que la zone devienne un filet de sécurité. Que ça devienne un lieu à l’image des jeunes qui leur permettent de s’aiguiller dans leur avenir», souligne M. Pagé.

2017
Pour sa troisième année, plusieurs défis attendent les deux intervenants de la zone. Le manque d’espace pour les jeunes est criant et il faut tenter d’augmenter les services pour cette clientèle.

«C’est difficile d’être partout en même temps. Si je suis au centre Ferland pour une activité et mon collègue est au café coopératif l’Entre deux à Antoine-de-Saint-Exupéry, il n’y a personne pour ouvrir la zone. Il faut alors faire des choix», souligne M. Joseph.

De plus, les sources de financement ne sont pas assurées.

«Chaque année, il faut aller chercher de l’argent pour maintenir la zone ouverte. Nous n’avons aucun programme pérenne», soupire M. Pagé.

Malgré tout, personne ne compte baisser les bras et tous travaillent pour célébrer encore d’autres anniversaires de la Zone 16-24.

Qu’est-ce que la Zone 16-24?
C’est un lieu pour les 16-24 ans qui sont à l’école, sur le marché du travail ou entre les deux. C’est un lieu d’échanges qui offre la possibilité de créer des projets, de participer à des activités, de maximiser son potentiel et de développer des compétences. Ou simplement de profiter d’un espace qui leur appartient. Parmi les activités proposées, on note la création vidéo, la recherche d’emploi et de stages, de l’aide au retour à l’école du soutien scolaire, du soccer et du basketball.

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