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« 750 unités en cinq ans : impossible! »

Tranchemontagne Daphnée - TC Media
Afin de répondre à la demande toujours croissante en logements sociaux et communautaires, le Comité promoteur du logement social fait présentement circuler une pétition demandant la création de 750 unités sur le territoire léonardois, d’ici cinq ans. Impossible, croit le maire de l’arrondissement, Michel Bissonnet.

« Si on regarde Saint-Léonard, 92 % du territoire est déjà construit. Au Québec, il y a 3000 logements sociaux qui sont subventionnés par année. À Montréal, il y en a 900. La population léonardoise représente 4,5 % de la population des 19 arrondissements. Faites le calcul. Construire 750 unités en cinq ans, c’est impossible », font valoir M. Bissonnet et son homologue de l’arrondissement Montréal-Nord, Gilles Deguire, qui est également responsable de l’habitation et du logement social au comité exécutif de la Ville de Montréal.

Les terrains vacants sont de plus en plus rares et leur coût est souvent exorbitant. Cette réalité empêche la réalisation de projets de logements sociaux.

« Un terrain libre, on en a un sur la rue Jarry, mais le propriétaire demande 12 M$. À ce prix-là, on ignore quand il va y avoir un projet de développement à cet endroit-là.

« Au coin de la rue Malouin, il y a un édifice de quatre étages. Deux promoteurs voulaient y construire des bâtiments de six étages, mais les citoyens riverains s’y sont opposés en refusant le changement de zonage », a soutenu le magistrat de Saint-Léonard.

Le logement social ou l’enveloppe?

Les promoteurs qui développent des projets immobiliers sans inclure de logement social pourront verser de l’argent dans un fond compensatoire.

« Lorsqu’il n’est pas possible d’avoir ce type de logements sur le site ou hors site, on demande à ce que le promoteur remette un montant qui sera placé dans un fonds dédié à la création de logements sociaux dans l’arrondissement même. L’argent sera géré par la Ville-centre », a indiqué M. Deguire.

Pour l’instant, cette mesure n’est pas obligatoire. Les promoteurs versent de l’argent à ce fonds sur une base volontaire. Toutefois, il se pourrait que cela change avec la révision de la Loi sur l’aménagement durable du territoire et de l’urbanisme, avance-t-il.

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