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Les élus léonardois boudent les réseaux sociaux

Pendant que la majorité des élus montréalais sont de plus en plus à l’aise sur Twitter et Facebook, les élus de Saint-Léonard, pour leur part, sont très discrets ou boudent carrément les médias sociaux.

Sur les quatre conseillers municipaux et d’arrondissement, seul Dominic Perri, du district Saint-Léonard-Ouest, est présent sur les réseaux sociaux. Il possède un compte Twitter, mais pas de compte Facebook.

«Je trouve que Twitter permet de réagir plus rapidement. L’actualité défile à un bon rythme, c’est le meilleur moyen de se tenir au fait de ce qui se passe partout dans le monde», explique le conseiller.

M. Perri alimente lui-même son compte Twitter.

«Je crois que c’est une bonne chose en soi, soutient-il. Les citoyens peuvent me suivre et mieux cerner mon opinion sur certains sujets. Les électeurs peuvent aussi s’en servir pour avoir une meilleure compréhension générale de l’élu.»

Dominic Perri s’en tient toutefois uniquement à des tweets d’ordre professionnel.

«Je ne crois pas qu’il y ait un intérêt à partager des bribes de sa vie privée sur les médias sociaux. Ça n’intéresse pas les gens», affirme-t-il, simplement.
Selon lui, la moyenne d’âge reconnue comme étant élevée à Saint-Léonard fait en sorte que les citoyens ont moins d’intérêt pour les médias sociaux.
«Disons simplement que les anciennes techniques de communication sont beaucoup plus populaires», conclut-il.

Maire absent
Quant au maire de Saint-Léonard, Michel Bissonnet, il est complètement absent de Facebook et Twitter.

«J’ai fait toute ma carrière politique en utilisant des moyens de communication traditionnels avec les citoyens, notamment le téléphone et les rencontres personnelles, ainsi que des entrevues et des conférences avec la presse locale, et cela m’a toujours bien servi jusqu’à maintenant. Je réussis à faire mon travail et à m’acquitter de mes responsabilités, même si je ne suis pas sur les médias sociaux», mentionne-t-il.

Même si plusieurs élus utilisent les réseaux sociaux pour faire passer leurs messages, M. Bissonnet ne ressent pas le besoin de se joindre au mouvement.
«Je n’ai jamais eu de demandes en ce sens, continue-t-il. Les citoyens savent qu’ils ont d’autres opportunités pour communiquer et interagir avec moi et mon bureau. L’arrondissement et la bibliothèque ont leur page Facebook, en cas de besoin.»

Le magistrat avoue cependant que son équipe fait des veilles sur le web et les médias sociaux, afin de lire ce qui se dit sur lui et sur l’actualité léonardoise.

«Notre équipe de communication surveille effectivement le web et sur les réseaux sociaux pour tout ce qui concerne l’arrondissement, explique l’homme politique. Si jamais une information est jugée importante et pertinente pour moi et pour le conseil, elle nous est relayée.»

Malgré le fait qu’il préfère se tenir loin de ces nouveaux moyens de communication, M. Bissonnet endosse l’utilisation qu’en fait Denis Coderre.

«Il s’en sert bien, exprime-t-il d’emblée. Sa présence sur les médias sociaux a contribué à le rendre très présent, non seulement dans l’univers médiatique, mais également sur la place publique.»

Députés peu actifs
Le député fédéral indépendant Massimo Pacetti possède un compte Facebook alimenté régulièrement et un compte Twitter qui ne compte que 4 tweets depuis sa création, en août 2011.

«Tous les statuts que je publie sont bilingues. Si j’utilise davantage Facebook, c’est que Twitter ne me permet pas assez de caractères pour pouvoir le faire», explique le politicien.

M. Pacetti se sert uniquement de sa page Facebook pour y relayer de l’information professionnelle.

«Mon rôle est de représenter les citoyens. Je ne crois pas que ma vie personnelle les intéresse», affirme-t-il simplement.

Malgré tout, l’homme politique privilégie le contact humain.

«Je préfère rencontrer les gens. C’est plus chaleureux», soutient-il.

Il avoue ne pas lire ce qui se dit sur lui. «Je regarde rarement. Il faut prendre tout ça avec un grain de sel», affirme celui dont la page Facebook est majoritairement gérée par son assistant de communication.

TC Media a tenté de joindre la députée provinciale de Jeanne-Mance–Viger, Filomena Rotiroti, mais elle n’a pas souhaité participer à l’entrevue, «par manque de temps».

L’élue libérale possède des comptes Facebook et Twitter et en fait une utilisation purement professionnelle, tel que le confirme Nancy Martucci, sa conseillère politique.

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