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Saint-Léonard: les logements abordables trop rares

Le Domaine Renaissance est au coeur d’un projet de revitalisation où pourrait naître une coopérative de logement social prochainement Photo: Archives TC Media

Alors que plus du tiers des ménages consacrent plus de 30 % de leur revenu au logement, seulement 0,7 % des ménages à Saint-Léonard bénéficient d’un toit de type «social ou communautaire». La moyenne montréalaise est de 5 %.

C’est le constat préoccupant du plus récent rapport de la Direction de la santé publique, qui place Saint-Léonard parmi les arrondissements où le besoin en logement social se fait le plus criant.

Selon le rapport de la DSP, 23,2 % des ménages léonardois sont sous le seuil de faible revenu.

Selon l’Office municipal d’habitation de Montréal, 1135 personnes habitant présentement Saint-Léonard sont dans l’attente d’une place en habitation à loyer modique (HLM), en logement abordable ou en résidence.

Parmi ces derniers, 917 ménages demandent un logement pour familles ou personnes seules et 218 ménages demandent un logement pour personnes âgées.

Les coopératives existantes sont, selon Sylvie Dalpé, du comité Action Dignité Saint-Léonard, largement insuffisantes pour répondre à la demande.

«Il y a vraiment beaucoup de besoins et il n’y a pas de projet pour l’instant. Nous, on revendique 750 logements», affirme-t-elle.

Obstacles au logement
À Saint-Léonard, trois coopératives d’habitation ont été mises sur pied depuis 2005. Château Vannes, Château Dignité et Alter Grâce regroupent en tout 103 logements dans l’arrondissement.

Deux sites d’habitations à loyer modique (HLM) fondés il y a plus de 20 ans, quant à eux, accueillent 411 locataires.

Depuis, aucun autre projet de logement social n’a vu le jour.

«Le plus gros problème c’est que notre bâti est à 100 %. Il y a peu de terrains et ceux qui restent sont très chers», indique Lili-Anne Tremblay, conseillère d’arrondissement.

Saint-Léonard doit donc redoubler d’efforts pour arrimer de nouveaux projets à des constructions déjà existantes. «On a un rattrapage à faire», admet-elle, rappelant que la politique en matière de logement social a été adoptée en 2011 et réajustée par la suite.

La «Stratégie d’inclusion de logements abordables dans les nouveaux projets résidentiels» oblige les propriétaires de nouveaux projets résidentiels de plus de 100 unités d’inclure un minimum de 15 % de logements sociaux ou verser une somme compensatoire.

Depuis son implantation, un seul projet immobilier de plus de 100 logements, soit la résidence pour personnes âgées «Le 22», a fait avancer la cause du logement social.

Ne pouvant pas inclure d’unités abordables, le promoteur a versé la somme de 600 000 $ à l’arrondissement pour son fonds visant à financer les projets de logement social.

Projet en devenir
Selon Mme Tremblay, le projet de logement abordable dans la zone Viau-Robert, faisant l’objet d’une «revitalisation urbaine intégrée» (RUI), va bon train et devrait voir le jour sous peu.

«Le projet avance bien. Le comité de la RUI est en place pour faire naître le projet Viau-Robert. Tous les partenaires sont à la table de discussion pour assurer un milieu de vie

Les projets pour lesquels milite Action Dignité, soit ceux de Place Jarry et de la rue J-B Martineau n’avancent pas.

L’un doit d’abord être approuvé par Hydro-Québec, l’autre est compromis par les nouvelles normes applicables aux terrains où se trouvent des chemins de fer, resserrées depuis l’accident du Lac-Mégantic, selon Mme Tremblay.

 

 

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