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La maltraitance des aînés, un «fléau» à Montréal

Photo: Archives TC Media

Près de 430 crimes envers les personnes âgées ont été rapportés au Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) en 2014, dont la moitié perpétrée par un membre de leur famille. Ces données, les dernières dévoilées par le corps policier de la métropole, confirmeraient la gravité des abus commis envers cette population vulnérable et l’importance du projet Intervention policière auprès des aînés maltraités (IPAM).

«Je ne savais pas à quel point c’était un fléau», souligne Miguël Alston, membre du comité opérationnel du projet Intervention policière auprès des aînés maltraités (IPAM) du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM).

Au cours de l’année 2015, sept postes de quartier (PDQ) de Montréal, dont celui de Saint-Léonard, ont pris part au projet pilote. Les policiers ont, entre autres, suivi des formations afin de mieux déceler les signes et les indices de maltraitance chez les aînés.

«Avant le projet IPAM, nous avons constaté que les policiers n’avaient pas les outils ni l’encadrement pour intervenir et aller plus loin dans leur mode d’intervention», indique Michelle Côté, cheffe de la section de la recherche et planification du SPVM et co-chercheuse au projet IPAM.

«Nous avons un privilège de pouvoir entrer dans les domiciles des gens lorsqu’on reçoit des appels. Avec les formations, les agents peuvent mieux détecter la maltraitance et on évite d’échapper des dossiers comme ça pouvait arriver auparavant», ajoute l’agent Alston, également commandant du PDQ 42.

Dans ce contexte, les policiers en fonction à Saint-Léonard ont visité six résidences du secteur et rencontré plus de 600 personnes âgées, au cours de la dernière année. Ils en ont profité pour faire de la prévention, notamment au sujet des fraudes.

«Nous avons également eu 13 cas d’abus et de maltraitance auprès d’aînés. Avec la sensibilisation qu’ils ont eue en début d’années, les agents ont été éveillés et allumés dans ces dossiers», affirme le commandant Alston.

2016
Après avoir terminé la révision du modèle de pratique de l’IPAM, les 25 autres postes de quartier entreront dans le projet.

«Il deviendra un modèle quand il sera entièrement implanté dans le SPVM», annonce Marie Beaulieu, titulaire de la Chaire de re cherche sur la maltraitance envers les personnes aînées et chercheuse principale du projet IPAM.

Selon le SPVM, les deux phases d’implantation devraient se terminer d’ici le mois de juin 2016. Par la suite, l’institution montréalaise espère faire rayonner son projet à travers les services policiers du Canada, la communauté scientifique et des praticiens des domaines de la santé et des services sociaux.

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