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L’Extension: des soins pour des élèves défavorisés

Photo: Collaboration spéciale

Avoir accès à un orthopédagogue, un optométriste ou un dentiste à très faible coût est maintenant un rêve devenu réalité pour les familles de Parc-Extension. En effet, les élèves des différentes écoles du quartier peuvent désormais obtenir ces services par l’entremise du centre universitaire de soutien en pédagogie et en santé, l’Extension.

C’est dans des locaux de l’école primaire Barclay que des étudiants de l’Université de Montréal, sous la gestion d’un orthopédagogue professionnel, offrent leur expertise aux élèves ayant des difficultés d’apprentissage.

«C’était nécessaire d’ouvrir un centre de la sorte dans un milieu défavorisé. Les parents n’ont pas les moyens de payer 100$ dans le privé pour obtenir ces services. Maintenant, ils peuvent les avoir gratuitement ou pour la somme symbolique de 5$», explique Louise Poirier, doyenne de la Faculté des sciences de l’éducation à l’Université de Montréal et instigatrice du centre.

Loin de se limiter aux élèves de l’école Barclay, l’Extension accueille des jeunes des différents établissements scolaires du quartier, autant du primaire que du secondaire. Elle accepte également les collégiens et universitaires de Parc-Extension qui ont des difficultés d’apprentissage.

«C’est un projet très bénéfique pour le quartier. On donne les conditions gagnantes aux élèves pour qu’ils puissent réussir», déclare Anie Samson, mairesse de l’arrondissement de Villeray – Saint-Michel – Parc-Extension.

Le service d’orthopédagogie est offert depuis le mois d’octobre. Ceux d’optométrie et de soins dentaires feront leur entrée au cours du mois de mars. Mme Poirier voudrait atteindre 200 élèves annuellement.

Aussi pour les étudiants
En plus de venir en aide aux jeunes du quartier, le centre offre également un lieu de stage intéressant aux étudiants de l’université montréalaise.

«Les stagiaires peuvent y apprivoiser les réalités des milieux défavorisés, avant l’embauche. C’est un lieu de formation qui répond aux besoins de la population de Parc-Extension. On est gagnant sur toute la ligne», affirme Mme Poirier.

Lieu temporaire
L’Extension ne compte pas s’établir indéfiniment à l’école Barclay. Mme Poirier est actuellement à la recherche d’un lieu permanent qui pourrait accueillir le centre d’ici deux à trois ans.

«Nous voudrions offrir tous les soins dentaires possibles, comme les radiographies, mais pour le faire, on doit plomber les murs. Nous ne ferons pas ces travaux à l’école Barclay, d’où la nécessité de trouver un autre endroit», indique la doyenne.

En plus d’augmenter son offre de service dentaire, ce nouveau lieu permettrait également d’accueillir des stagiaires dans différents domaines, notamment l’orthophonie et la nutrition.

«Selon les besoins du quartier, nous pourrons approfondir notre offre de services. Ce ne serait pas difficile, car nous avons déjà toutes ces compétences dans notre cour, à l’Université de Montréal et déjà plusieurs départements nous ont approchés», laisse savoir Mme Poirier.

Pour obtenir de l’information sur l’Extension, on visite le www.extension.umontreal.ca ou on compose le 514 343-7920.

Financement
Afin de financer les différents services, Louise Poirier, doyenne de la Faculté des sciences de l’éducation à l’Université de Montréal, a démarré un club de tricot, au sein de l’établissement scolaire.

«J’ai évalué qu’il nous coûte 35$ pour chaque heure offerte aux jeunes. Afin de financer ces services, j’ai commencé à tricoter des bas que je vends 35$. Plusieurs personnes de l’université se sont jointes à moi et nous tricotons chaque semaine ensemble», souligne Mme Poirier.

Toutefois, le club de tricot ne parvient pas à amasser le montant nécessaire pour le programme. La doyenne est également à la recherche de donateurs pour le centre.

«Le premier don que j’ai reçu est d’un chauffeur de taxi. Après être allé acheter ma laine pour le club de tricot, j’ai discuté avec le conducteur du taxi. Après lui avoir présenté le projet, il m’a donné deux dollars pour mon club de tricot. Tout le monde est touché par l’Extension», soutient-elle.

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