Incendie d’une église grecque, une communauté dévastée

La communauté de Parc-Extension pleure la perte de l’église orthodoxe grecque Koimisis Tis Theotokou, qui avait pignon sur la rue Saint-Roch depuis plus de 40 ans. Le lieu de culte a été ravagé par les flammes, le 13 avril dernier.

«Je suis membre de la paroisse depuis maintenant 36 ans. J’y ai baptisé ma fille et marié mon fils. C’est également à cet endroit que j’ai dit au revoir à ma mère. Les mots me manquent. C’est une partie de ma vie que j’ai perdue», s’attriste la conseillère de Parc-Extension, Mary Deros.

«C’était mon église. J’ai grandi à quelques pas de là. C’est à cet endroit que j’ai porté les anneaux de mariage de ma mère et de mon beau-père, que je me suis marié, que j’ai baptisé mon premier fils et où j’avais l’intention, très bientôt, d’y baptiser mon second. C’est une immense perte pour Parc-Extension et pour la communauté grecque», ajoute Gerry Sklavounos, député de Laurier-Dorion.

La mairesse de Villeray – Saint-Michel – Parc-Extension, Anie Samson, était sur les lieux, au moment du drame.
«Les flammes ont détruit un joyau patrimonial. C’est une triste journée pour la communauté grecque. Connaissant la détermination de la communauté, je demeure convaincue que le devoir de mémoire ne nous fera jamais oublier ce monument important dans l’histoire de ce quartier», souligne-t-elle.

Un nuit fatidique
Dans la soirée du 13 avril, les flammes ont attaqué le bâtiment historique, construit dans les années 1960.

«Le curé était à l’intérieur, lors de l’incendie. Il n’a heureusement pas été blessé», a indiqué le chef aux opérations du Service de sécurité incendie de Montréal, Richard Boudreau.

Il aura fallu plusieurs heures à la centaine de pompiers présents pour venir à bout du brasier. Heureusement, personne n’a été blessé.

La violence du feu a détruit l’édifice, considéré comme une perte totale. Celui-ci devra être entièrement démoli avant de pouvoir commencer la reconstruction. Les dommages sont évalués à plus d’1 M$.

Les enquêteurs en sécurité incendie du Service de police de la Ville de Montréal n’avaient pas encore statué sur la cause du drame.

(En collaboration avec Catherine Bouchard)