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Budget, pas de hausse de taxes en 2016

Photo: Archives TC Media

Pour équilibrer son budget et ainsi éviter une hausse de taxes à ses citoyens, l’arrondissement de Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension devra piger 1,4 M$ dans ses surplus, soit le montant le plus élevé en six ans.

Depuis 2014, l’arrondissement doit puiser dans ses surplus afin de présenter un budget équilibré, comme la loi l’exige. De 232 400$ en 2014, le montant a triplé, en 2015, pour atteindre 669 400$. En 2016, 1 458 500$ seront nécessaires pour boucler l’exercice financier.

Devant les exigences de la Ville de Montréal, soit notamment d’indexer l’enveloppe budgétaire de 1% comparativement au coût des contrats et des salaires qui eux augmentent de 2%, les élus ont dû choisir: diminuer les services aux citoyens, augmenter la taxe locale ou piger dans ses surplus.

«Nous voulions présenter un budget responsable en respectant les moyens de payer de nos contribuables. Nous voulions également maintenir la qualité de services pour nos citoyens», indique Frantz Benjamin, conseiller de Saint-Michel.

«Nous avons les ressources pour l’assumer et nous avons la marge de manœuvre pour aller piger dans nos surplus», ajoute Stéphane Chénier, directeur d’arrondissement.
À l’heure actuelle, il reste 2,1 M$ dans les surplus de l’arrondissement, dont 1,5 M$ dédiés aux imprévus.

Inquiet pour l’avenir
Devant cette tendance, l’élu Sylvain Ouellet s’inquiète pour l’avenir.

Sylvain Ouellet«Je suis mal à l’aise qu’on soit obligé de vider nos surplus sous la promesse incertaine que nous aurons plus d’argent par l’octroi de permis. Nous sommes pris à la gorge. Si les nouveaux revenus n’arrivent pas ou sont insuffisants, il y aura un choc tarifaire ou des coupes de services ou les deux», affirme le conseiller de François-Perrault, qui a voté contre le budget.

Plusieurs résidents partagent les mêmes inquiétudes que l’élu. «Ça fait deux années qu’on a des problèmes de balancement et qu’on doit piger dans nos surplus. Ne pensez-vous pas que c’est une mauvaise gestion de nos finances publiques? On ne fait que pelleter le problème par en avant», déplore Maxence Lenoir, un résident.

Depuis la réforme Coderre, les transferts de la ville-centre ont diminué de 59 008 900$, en 2015, à 56 548 800$, en 2016. Toutefois, M. Benjamin est sûr que l’avenir ne s’envenimera pas.

«Nous allons chercher le maximum de notre quotepart auprès de la ville-centre, afin de nous assurer que les citoyens continuent d’avoir les services auxquels ils ont droit. Je suis confiant», déclare-t-il.

«Nos prévisions sont prudentes et s’appuient sur les pires conditions possibles, comme un hiver rigoureux. Il est possible que nous générions, à nouveau, des surplus et nous l’espérons d’ailleurs pour l’année 2015», poursuit M. Chénier.

Le budget a été adopté à la majorité, soit à quatre voix contre une.

Budget 2016

  • Total du budget des dépenses de fonctionnement: 66 452 300$
  • Travaux publics: 30 804 000$
  • Culture, sports, loisirs, parcs et développement social: 24 483 100$
  • Administration: 7 330 400$
  • Aménagement urbain et services aux entreprises: 3 834 800$

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