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Élections américaines: climat de désillusion en perspective

HEMPSTEAD, NY - SEPTEMBER 26: Democratic presidential nominee Hillary Clinton shakes hands with Republican presidential nominee Donald Trump during the Presidential Debate at Hofstra University on September 26, 2016 in Hempstead, New York. The first of four debates for the 2016 Election, three Presidential and one Vice Presidential, is moderated by NBC's Lester Holt. (Photo by Joe Raedle/Getty Images) Photo: Joe Raedle/Getty Images

Ils demeurent ici ou de l’autre côté de la frontière et vivent de près ou de loin les élections. Les trois américains interviewés par TC Media nouvelles, de souche ou par alliance, semblent tous assez désabusés par la campagne, sans rêve de grandeur pour leur pays. Plus ou moins résignés sur l’issue de cette élection, ils font part de leurs déceptions et de leurs espoirs.

Parmi ce qui ressort de positif de cette campagne, nos interlocuteurs ont mentionné notamment l’avancée de Bernie Sanders, montrant le questionnement d’un certain pourcentage d’américains pour une justice sociale. «Même s’il [Bernie Sanders] n’a pas poursuivi la campagne, le fait qu’un progressiste libéral a été capable de gagner autant d’attention montre qu’il y a un grand pourcentage de démocrates qui ont envie d’un gouvernement qui réglemente les soins de santé, qui finance des programmes sociaux et qui a une considération pour le bien-être de la classe moyenne, quelque chose qui me passionne. J’espère que sa popularité va inspirer plus de jeunes à s’intéresser à la politique, il a certainement changé la façon dont mes amis perçoivent la politique», a confié Cailey Indech, 24 ans, étudiante en médecine. Parmi les préoccupations de l’étudiante, l’accessibilité aux soins de santé, l’éducation sont les domaines à prioriser pour la future politique américaine. «En tant que future obstétricienne et gynécologue, je soutiens avec ferveur le fait qu’il faut garder l’avortement sans risque et légal pour les femmes, indépendamment de leurs raisons. […] Le président ou le gouvernement ne devrait avoir aucun mot à dire», soutient celle qui pense qu’investir dans l’éducation des jeunes devrait être une priorité.

Marie Vorp, Québecoise d’origine, habite maintenant Tallahassee en Floride et vit aux États-Unis depuis 1991. La retraitée de 59 ans fait également part de sa grande déception quant à la défaite précoce de Bernie Sanders. «La défaite de Sanders a été troublante pour moi. C’est dans ce sens que je le dis. Je croyais qu’on avait grandi et je me suis trompée», a-t-elle déploré. Parmi les enjeux qui lui tiennent à cœur, elle cite le changement climatique, l’assurance santé et l’accès aux études post-secondaires.

James Carten, qui demeure à Lévis depuis plusieurs années, admet qu’il n’apprécie pas la campagne électorale américaine. L’homme originaire du Connecticut déplore que les insultes soient plus présentes que les idées proposées à la population.

Les trois interrogés dénigrent Trump, lui accordent peu de crédibilité et dénoncent son intolérance. M. Carten a quant à lui affirmé qu’il n’aurait voté pour aucun des candidats et qu’il n’avait de respect pour aucun des deux.

Tous semblent confiants de la victoire d’Hillary Clinton malgré un vent fort d’amertume qui souffle en arrière-plan.

Le prochain président des États-Unis sera élu le 8 novembre et son investiture est prévue pour le 20 janvier 2017.

Retrouvez les réactions des trois américains après les élections sur votre application TC Media nouvelles.

Avec la collaboration de Marie-Pascale Fortier, Mathieu Galarneau et Louis-Antoine Lemire.

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