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Gabon: les braconniers ont tué 80 % des éléphants

MONTRÉAL — Des braconniers ont tué 80 pour cent des éléphants du parc national de Minkébé, au Gabon, selon une étude réalisée par des chercheurs de l’université américaine Duke.

Ce parc compte parmi les plus importants du centre de l’Afrique.

Le chercheur John Poulsen a indiqué que plus de 25 000 éléphants semblent avoir été massacrés pour leur ivoire dans ce parc de 2004 à 2014.

Le Gabon accueillerait à lui seul environ la moitié des quelque 100 000 éléphants de forêt que compte le coeur de l’Afrique. La perte de 25 000 animaux représente donc «un recul considérable pour l’espèce», a dit le professeur Poulsen.

M. Poulsen et ses collègues écrivent dans le journal scientifique «Current Biology» que le nord et le centre du parc, qui se trouvent à seulement six kilomètres d’une grande route, ont été «vidés» de leurs éléphants. Le sud du parc a aussi été touché, même s’il se trouve à presque 60 kilomètres de la route la plus proche.

La proximité d’une route permet aux braconniers de rejoindre rapidement Douala, au Cameroun voisin, une ville considérée comme une plaque tournante du commerce international de l’ivoire.

M. Poulsen a déclaré que les mesures mises en place par le gouvernement gabonais pour protéger les éléphants, si elles ont possiblement réduit l’ampleur du braconnage domestique, n’ont en revanche rien fait pour freiner le commerce transfrontalier illégal.

Un déclin de 80 pour cent en seulement dix ans dans une des régions les plus isolées et les mieux protégées d’Afrique démontre qu’aucun éléphant n’est à l’abri des braconniers, a-t-il dit.

Note aux lecteurs: Ceci est une version corrigée. La version précédente affirmait que Douala se trouve au Gabon, alors qu’elle se trouve plutôt au Cameroun.

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