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Attaque à Barcelone: «tout est dans le silence, c’est étrange»

Photo: AP Photo/Giannis Papanikos

Alors qu’on pourrait s’attendre à la panique générale, les rues de Barcelone sont «étrangement calmes», relate Charles Mordret un Québécois installé en Espagne, qui se trouvait près des lieux de l‘attentat qui a fait au moins 13 morts et 50 blessés jeudiMétro s’est entretenu avec lui par téléphone, après qu’il eut trouvé refuge dans un petit café.

Les choses se sont calmées, l’un des suspects a été intercepté par les autorités espagnoles, mais au moment de mettre en ligne, le silence ambiant planait toujours sur les lieux du crime.

«J’ai vu les hélicoptères et les gens qui quittaient la scène, je me suis approché le plus possible et je me suis retrouvé au milieu des policiers qui arrivaient en trombe, au milieu des gens qui fuyaient la scène», observe l’expatrié, qui se trouvait à quelques rues du secteur de Las Ramblas lors de l’attentat. «Je suis allé sur les lieux parce que j’ai reçu un appel de ma fille qui me demandait où j’étais, elle était à la plage et a appris l’événement avant moi.»

Et pourtant, ce mouvement de foule initial aura été le seul moment de panique observé par le Québécois.

«Les gens sont plutôt cois, étonnées, surpris, mais je n’ai vu aucun autre instant de panique. Tout ça, ça se fait en silence et c’est vraiment très étrange, observe-t-il. Les policiers sont très nerveux, mais silencieux.»

Ce sont les policiers qui ont empressé la foule rassemblée de quitter les lieux, «d’entrer à l’intérieur», indique-t-il. Parce qu’il ne le savait pas au moment de l’événement, mais les responsables de l’attentat avaient pris la fuite et une chasse à l’homme était toujours en cours. «Ça fait un petit bout qu’on est bloqués», témoigne-t-il, entouré de quelques touristes.

Et il avait du mal à y croire. «Vous savez, on est le 17 août, c’est la journée la plus occupée de l’année, dans l’une des villes les plus touristiques du monde», continue-t-il.

Avant de raccrocher, le Québécois franchit quelques pas à l’extérieur. Selon ce qu’il voit, les policiers laissent peu à peu les gens franchir le périmètre de sécurité pour leur permettre de circuler.

Pour l’instant, ses amis le tiennent au courant par texto et les réseaux sociaux l’aident à se tenir à jour sur les bilans et la chasse à l’homme. Mais du café où il se trouve, les informations sur ce qui se passe réellement n’abondent pas. «Honnêtement, je suis à Barcelone, mais vous en savez sûrement plus que moi», termine-t-il.

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