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Irma en Haïti : «On l’a échappé belle»

A boy walks in the floodwaters of Hurricane Irma, in Fort-Liberte, Haiti, Friday Sept. 8, 2017. Irma rolled past the Dominican Republic and Haiti and battered the Turks and Caicos Islands early Friday with waves as high as 20 feet (6 meters). ( AP Photo/Dieu Nalio Chery) Photo: The Associated Press

Durement frappé par l’ouragan Matthew il y a un an, Haïti craignait le pire avant le passage d’Irma. Heureusement, la perle des Antilles s’en est relativement bien tirée: le gouvernement haïtien ne fait état d’aucun mort et la majorité des sinistrés ont été relogés dans des abris temporaires.

Pour faire le point sur la situation, Métro s’est entretenu avec Andrée Gilbert, chef de mission pour Médecins du Monde en Haïti.

Quel bilan faites-vous du passage d’Irma en Haïti?
On l’a échappé belle. Il n’y a pas énormément de dommages. Des systèmes d’adduction d’eau ont été détruits, certaines maisonnettes sur le bord de la mer se sont envolées, mais beaucoup de gens ont été envoyés vers des abris temporaires, ce qui a sauvé plusieurs vies. Il n’y a pas de grands dommages aux infrastructures. Par contre, les cultures et le bétail ont été touchés dans les départements affectés par Irma [les trois départements du Nord]. (…) On a eu peur jusqu’à la dernière minute, mais heureusement la tempête a dévié de sa route. On n’a eu que des vents et de la grosse pluie.

Le gouvernement haïtien a-t-il tiré des leçons du passage de Matthew?
Les gens étaient prêts. Les médias ont fait leur travail [pour informer la population du passage du cyclone], la Croix-Rouge, la protection civile, les agents de santé aussi. Il y a eu un travail de préparation. Des abris temporaires étaient ouverts avant même que passe l’ouragan, ce qui n’était pas nécessairement le cas lors de Matthew. Les institutions et le gouvernement avaient déjà positionné des stocks de contingence et de médicaments.

Vous craignez tout de même un retour du choléra. Pourquoi?
S’il n’y a pas d’eau potable disponible, les gens vont boire l’eau qu’ils vont trouver, dans des sources contaminées. C’est pourquoi notre équipe distribue des tablettes de purification et fait beaucoup de sensibilisation et d’éducation. C’est un pays où l’adduction d’eau est très faible. Et ce n’est pas parce qu’il y a adduction que l’eau est potable. (…) On a relevé très peu de cas de choléra en 2017, alors on pensait être en voie d’éliminer cette maladie du portrait. Mais avec les pluies qu’on a reçues, la situation pourrait changer rapidement.

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