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L’incertitude politique grandit en Allemagne

German Chancellor and Chairwomen of the German Christian Democratic Party (CDU), Angela Merkel arrives for a faction meeting at the German Federal Parliament, Bundestag, in the Reichstag building in Berlin, Germany, Monday, Nov. 20, 2017. (Bernd von Jutrczenka/dpa via AP) Photo: AP

BERLIN — L’Allemagne, principale économie d’Europe et symbole de stabilité, fait face à la perspective de plusieurs mois d’incertitude politique après que les conservateurs de la chancelière Angela Merkel eurent été incapables de former une coalition avec deux plus petites formations, accentuant la probabilité d’élections anticipées.

Mme Merkel a affirmé lundi être «très sceptique» à l’idée de fonctionner avec un gouvernement minoritaire — une avenue n’ayant jamais été mise à l’épreuve dans l’Allemagne post-Deuxième Guerre mondiale — à la suite de négociations rompues quelques heures auparavant avec les verts et les démocrates libres pro-affaires.

Son présent partenaire de coalition, le Parti social-démocrate de centre-gauche, a affirmé clairement qu’il serait dans l’opposition après un résultat désastreux aux élections de septembre.

Dans l’éventualité de nouvelles élections, un sondage dévoilé lundi par le diffuseur RTL montre un portrait quasiment identique des appuis des différents partis, laissant croire à des difficultés aussi grandes à former une coalition.

Aussitôt après les négociations rompues un peu avant minuit, dimanche, Mme Merkel a promis qu’elle ferait tout en son possible pour s’assurer que l’Allemagne continue de jouir d’une bonne gouvernance. Par la suite, elle a affirmé que bien que la situation soit regrettable, «le pays profite malgré tout d’une stabilité».

Ses commentaires ont été faits après que le président Frank-Walter Steinmeier eut appelé les leaders politiques à revoir leurs positions et à tenter de nouveau de constituer un nouveau gouvernement.

«Je m’attends à ce que tout le monde soit prêt à discuter, dans le but de rendre possible la formation d’un gouvernement dans un avenir rapproché», a dit M. Steinmeier aux journalistes après s’être entretenu avec Mme Merkel. Selon la Constitution, il reviendra à M. Steinmeier de décider s’il ouvre la voie à un gouvernement minoritaire ou s’il déclenche de nouvelles élections.

La situation pourrait ne pas être résolue avant plusieurs mois.

«Je n’ai pas un gouvernement minoritaire dans mes plans. Je ne veux pas dire jamais, aujourd’hui, mais je suis très sceptique et je crois que de nouvelles élections seraient alors la meilleure chose», a dit Mme Merkel en entrevue, lundi, avec la télévision publique ARD.

Mme Merkel a indiqué clairement que sa promesse de rester pour un autre mandat complet demeurait et a affirmé qu’elle était prête pour de nouvelles élections.

Le parti nationaliste Alternative pour l’Allemagne, arrivé troisième en importance aux élections de septembre, a salué la débâcle de la coalition.

«Mme Merkel a échoué. Nous estimons qu’il est temps pour elle de partir», a dit le codirigeant du parti Alexander Gauland.

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