Le premier ministre libanais retourne chez lui

BEYROUTH — Le premier ministre libanais Saad Hariri est finalement retourné chez lui, à Beyrouth, mardi soir, plus de deux semaines après avoir surpris tout le monde en annonçant sa démission dans une annonce télévisée enregistrée en Arabie saoudite.
En chemin vers le Liban, M. Hariri était arrêté à Chypre, où il a rencontré le président Nicos Anastasiades à l’aéroport Larnaca. Le premier ministre libanais est allé à Chypre après avoir fait escale au Caire, en Égypte, où il s’est entretenu avec le président Abdel Fatah al-Sissi.
En arrivant au Liban, M. Hariri a visité la tombe de son père, l’ancien premier ministre Rafiq Hariri. Le premier ministre s’est ensuite retiré à sa résidence du centre de Beyrouth.
Saad Hariri doit assister au défilé du Jour de l’indépendance du Liban, mercredi. Il rencontrera ensuite le président Michel Aoun, qui avait refusé d’accepter sa démission sans le rencontrer en personne.
Le premier ministre Hariri a quitté l’Arabie saoudite mardi, après quoi il a visité Paris à l’invitation du président français Emmanuel Macron. Il s’est ensuite dirigé vers Le Caire et Chypre, mardi.
M. Hariri a discuté avec le président égyptien de la crise politique provoquée par sa démission. Abdel Fatah al-Sissi et Emmanuel Macron tentent apparemment d’agir comme médiateurs pour trouver une solution dans laquelle M. Hariri resterait à la tête du gouvernement libanais.
La démission surprise du premier ministre a amené des spéculations sur la possibilité qu’il ait été forcé vers la sortie par le royaume du Golfe, qui s’oppose au Hezbollah libanais, lié à l’ennemi de longue date des Saoudiens, l’Iran. Le groupe militant chiite est un membre important de la coalition gouvernementale de M. Hariri.
Saad Hariri, qui détient la double nationalité libanaise et saoudienne et qui a des intérêts commerciaux au royaume, a fait cette déclaration à la sortie de sa rencontre avec le président égyptien: «Si Dieu le veut, le Jour de l’indépendance au Liban sera une fête pour tous les Libanais».