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NY: le suspect avait nargué Trump sur Facebook

Colleen Long et Jennifer Peltz - The Associated Press

NEW YORK — L’immigrant bangladais arrêté pour l’attentat-suicide raté dans le métro de New York s’en était pris au président américain sur Facebook alors qu’il s’en allait perpétrer son attaque, écrivant que Donald Trump avait «échoué à protéger sa nation», ont indiqué les autorités, mardi, en déposant les accusations fédérales contre le suspect.

L’homme soupçonné d’avoir fait exploser une bombe tuyau dans le métro de New York lundi matin n’était pas connu des forces de l’ordre jusqu’à maintenant, selon un représentant de la police new-yorkaise.

Le dispositif n’a pas complètement explosé, et le suspect a été la seule personne grièvement blessée dans l’attaque.

Akayed Ullah, âgé de 27 ans, a subi des brûlures et des lacérations. L’ancien chauffeur de taxi aurait dit aux enquêteurs qu’il avait fait cette action pour Daech (le groupe armé État islamique). Un passeport à son nom portait l’inscription «O AMERICA, DIE IN YOUR RAGE», ont affirmé les autorités.

Trois personnes ont subi des blessures mineures dans l’explosion.

Akayed Ullah devait comparaître devant un juge, bien qu’on ignorait dans l’immédiat si son état de santé allait lui permettre de le faire. Son avocat désigné par la cour n’avait pas répondu, mardi, à une demande de commentaires.

Lors d’une conférence de presse, le procureur fédéral Joon H. Kim a affirmé que le suspect avait choisi l’heure de pointe du matin pour augmenter le nombre de victimes dans sa quête «de tuer, d’estropier et de détruire».

L’homme «avait apparemment espéré mourir dans sa propre rage malavisée, en entraînant avec lui le plus de personnes innocentes possible, mais grâce à une chance incroyable, sa bombe n’a blessé sérieusement personne d’autre que lui-même», a dit le procureur.

Akayed Ullah est accusé d’avoir fourni un soutien matériel à un groupe terroriste et d’avoir utilisé une arme de destruction massive, en plus de trois autres chefs reliés aux explosifs. Il risque la prison à vie.

Pas sur les radars de la police

John Miller, commissaire adjoint pour le contre-terrorisme et le renseignement, a déclaré sur les ondes du réseau CBS, mardi, qu’Akayed Ullah n’était pas sur les radars de la police ou du FBI avant l’attaque de lundi.

Il a expliqué qu’il est de plus en plus difficile de repérer de tels individus, qui se radicalisent en ligne sans communiquer avec un groupe plus important.

Les responsables affirment qu’Akayed Ullah a volontairement fait exploser sa bombe dans un long couloir souterrain entre la 7e et la 8e avenue, près de Times Square.

Selon des documents judiciaires, le jeune homme a commencé à se radicaliser en 2014 et a commencé à faire des recherches sur la fabrication d’une bombe après avoir consulté de la propagande de Daech en ligne, notamment une vidéo appelant ses partisans à mener des attaques dans leur pays. Les forces de l’ordre ont affirmé qu’il n’y avait pas d’indice de contact direct du suspect avec des membres de Daech.

Akayed Ullah a nargué le président Trump sur Facebook tout juste avant de perpétrer son attaque, ont indiqué les autorités.

En réaction à l’explosion, le président a réclamé un resserrement des règles sur l’immigration.

Akayed Ullah est arrivé du Bangladesh il y a six ans à l’aide d’un visa F4, accessible aux gens dont certains membres de la famille sont citoyens américains.

La police du Bangladesh a interrogé sa femme et d’autres proches. Akayed Ullah se serait rendu au Bangladesh en septembre pour voir sa femme et son fils, mais il serait revenu aux États-Unis sans eux.

Les autorités bangladaises indiquent qu’Akayed Ullah n’avait pas de casier judiciaire et qu’on ne lui connaissait aucune affiliation radicale.

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