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Le mandat contre Julian Assange est maintenu

Julian Assange aurait été espionné par la CIA pendant son séjour à l'ambassade de l'Équateur à Londres.
Julian Assange aurait été espionné par la CIA pendant son séjour à l'ambassade de l'Équateur à Londres. Photo: Frank Augstein/AP Photo

LONDRES — Une juge britannique a maintenu mardi le mandat d’arrestation dont fait l’objet Julian Assange, le fondateur du site WikiLeaks qui se terre dans l’ambassade équatorienne à Londres depuis plus de cinq ans.

La juge Emma Arbuthnot a rejeté les arguments des avocats de M. Assange, qui prétendaient qu’il n’est plus dans l’intérêt du public de l’arrêter pour s’être réfugié dans cette ambassade pour éviter d’être extradé vers la Suède, où il était recherché dans une affaire d’agression sexuelle et de viol.

M. Assange était en liberté conditionnelle quand il a pris la fuite.

La juge Arbuthnot a demandé à M. Assange de venir se défendre devant la justice comme n’importe quel autre accusé.

Y allant de propos cassants, elle lui a reproché d’avoir volontairement «cherché à se soustraire à un ordre du tribunal» quand il a enfreint les conditions de sa libération sous caution.

Elle a ensuite rejeté chaque argument présenté par ses avocats.

«J’ai l’impression (…) qu’il veut imposer sa volonté au processus judiciaire, a lancé la juge Arbuthnot. Il semble se considérer au-dessus des lois normales et réclame la justice seulement si cela va en sa faveur.»

M. Assange peut porter cette décision en appel, mais ses avocats n’ont pas encore affiché leurs couleurs.

Les procureurs suédois ont abandonné leur enquête l’an dernier, en expliquant qu’il n’y avait aucune chance que M. Assange revienne au pays dans un avenir rapproché.

Le mandat lancé contre M. Assange pour avoir enfreint les conditions de sa libération sous caution demeure toutefois valide, et il risque d’être arrêté s’il sort de l’ambassade.

M. Assange craint aussi d’être dans la mire des Américains après que WikiLeaks eut mis en ligne plusieurs documents confidentiels.

Une de ses avocates, Jennifer Roberston, a dit qu’il est prêt à affronter la justice britannique, si on lui garantit qu’il ne sera pas envoyé aux États-Unis.

La juge Arbuthnot a estimé que les craintes de M. Assange ne sont «pas raisonnables».

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