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Trente-trois autres morts dans la Ghouta orientale

Rédaction - The Associated Press

BEYROUTH — De nouveaux bombardements du régime syrien ont fait au moins 33 morts dans la Ghouta orientale jeudi, pendant que les leaders de la planète et les organisations humanitaires multiplient les appels pour que prenne fin un carnage qui a fait des centaines de morts au cours des derniers jours.

La Ghouta orientale est la seule banlieue de Damas toujours contrôlée par les insurgés.

Les forces du régime syrien pilonnent la région depuis plusieurs jours, attaquant aveuglément des secteurs résidentiels, des infrastructures, des écoles et des hôpitaux. Médecins et secouristes sont incapables de répondre à tous les besoins.

L’Observatoire syrien des droits de la personne affirme que 33 personnes ont été tuées jeudi. Près de 400 personnes auraient perdu la vie depuis dimanche, dont une centaine d’enfants.

Le Comité international de la Croix-Rouge a dénoncé un niveau de violence «estomaquant».

Les bombardements ont contraint plusieurs des quelque 400 000 habitants du secteur à trouver refuge au sous-sol ou dans des abris d’urgence. Les secouristes s’affairent depuis des jours à extirper les victimes des décombres d’immeubles effondrés.

Le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, a demandé la suspension immédiate de «toutes les activités de guerre» dans une région où, dit-il, les gens vivent «l’enfer sur Terre».

Le Conseil de sécurité des Nations unies devrait se prononcer au cours des prochaines heures sur une résolution présentée par la Suède et par le Koweït, qui ordonne une trêve de 30 jours dans toute la Syrie pour permettre l’envoi d’une aide humanitaire d’urgence et l’évacuation des blessés et malades les plus gravement touchés.

L’ambassadeur russe à l’ONU, Vassili Nebenzia, a rapidement prévenu qu’une trêve de 30 jours n’est pas réaliste, mais il dit que Moscou envisagera d’appuyer un cessez-le-feu onusien s’il ne s’applique pas à des groupes extrémistes comme Daech (le groupe armé État islamique) ou Al-Qaïda.

La chancelière allemande Angela Merkel a demandé à l’Union européenne d’accentuer la pression sur la Russie et l’Iran pour mettre fin à la violence en Syrie. Elle a accusé le régime syrien de faire la guerre à son propre peuple, «tuant des enfants, détruisant des hôpitaux, ce massacre doit être condamné».

Elle a dit que l’Iran et la Russie portent une responsabilité particulière, puisqu’ils appuient le président Bachar el-Assad.

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