Pompeo menace Téhéran de «sanctions jamais vues»

Washington a précisé lundi les demandes qui devraient être incluses dans un nouveau traité avec l’Iran sur le nucléaire, et menacé Téhéran de «sanctions sans précédent» si le gouvernement iranien ne change pas de cap.

Le secrétaire d’État américain, Mike Pompeo, a précisé que le nouveau traité devrait prévoir que l’Iran ne produise absolument plus d’uranium enrichi, alors que l’entente conclue en 2015 prévoit une production limitée de façon très stricte. Téhéran devrait aussi revoir de grands pans de sa politique étrangère, notamment son implication en Syrie, au Yémen, au Liban et en Afghanistan.

M. Pompeo a expliqué que si cette liste peut paraître ambitieuse, elle illustre selon lui «l’ampleur énorme des attitudes malignes» de l’Iran.

Le secrétaire d’État a soutenu que l’approche adoptée par le président Donald Trump dans ce dossier vise à s’assurer que l’«Iran ne pourra jamais accéder à l’arme nucléaire».

Afin de conclure un nouveau traité avec l’Iran, Washington exercera «des pressions financières sans précédent» pour forcer Téhéran à se rasseoir à une table de négociations, a prévenu M. Pompeo lundi dans son premier grand discours depuis sa nomination à la tête de la diplomatie américaine.

En contrepartie de ces demandes, M. Pompeo a offert à Téhéran plusieurs concessions majeures si l’Iran acceptait de changer radicalement de cap, notamment la levée de toutes les sanctions américaines, la reprise des relations diplomatiques et commerciales, voire un soutien à la modernisation de son économie.

Mais plusieurs des 12 demandes américaines risquent d’être rejetées d’emblée par Téhéran, notamment l’accès illimité des inspecteurs internationaux aux installations militaires iraniennes.