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Le nouveau tracé de Keystone approuvé au Nebraska

LINCOLN, États-Unis – Le sort du controversé projet Keystone XL est désormais entre les mains du département d’État américain: le gouverneur de l’État du Nebraska a approuvé mardi le nouveau tracé de l’oléoduc proposé par TransCanada.

Le gouverneur Dave Heineman a écrit une lettre au président Barack Obama afin de l’informer qu’il donnerait le feu vert au projet dans son État. Le nouveau tracé prévoit que l’oléoduc contournera la fragile région des Sandhills.

Puisque l’oléoduc doit franchir la frontière pour transporter du pétrole extrait des sables bitumineux de l’Alberta vers les raffineries de la côte du golfe du Mexique, il doit obtenir l’aval du département d’État et du président Obama.

Le projet a été farouchement critiqué, en particulier dans l’État du Nebraska. Des regroupements de propriétaires terriens et des groupes environnementaux craignent une contamination de la nappe phréatique Ogallala, un important réservoir d’eau souterraine.

Comme l’ont fait certains syndicats de travailleurs, le promoteur canadien de l’oléoduc Keystone XL, TransCanada (TSX:TRP), a plaidé que le projet était sécuritaire et qu’il mènerait à la création de milliers d’emplois.

Et d’après la société de Calgary, les États-Unis ont de quoi se réjouir de l’approbation du gouverneur républicain du Nebraska, puisque cela permet au pays de se rapprocher un peu plus d’une «sécurité énergétique grandissante».

«La nécessité de Keystone XL continue à grandir alors que la production de pétrole en Amérique du Nord est en croissance, et la mise en place d’infrastructures adéquates est cruciale afin d’atteindre l’objectif de réduire la dépendance au pétrole étranger», a déclaré par voie de communiqué le président et chef de la direction de l’entreprise, Russ Girling.

Le dossier est donc sur le bureau du sénateur John Kerry, qui devrait être confirmé sans problèmes par le Sénat comme successeur de Hillary Clinton au poste de secrétaire d’État. L’ancien candidat démocrate à la présidence n’a pas encore indiqué quelles étaient les chances du projet de se concrétiser.

La semaine dernière, La Presse Canadienne rapportait que M. Kerry détient des actions dans deux entreprises pétrolières canadiennes qui ont milité pour l’approbation du projet Keystone XL — Suncor (TSX:SU) et Cenovus Energy (TSX:CVE).

Le cabinet du sénateur a cependant assuré que ces investissements se trouvaient dans un fonds fiduciaire sans droit de regard. Mais M. Kerry devra vraisemblablement s’en départir à la suite des conclusions que risque de formuler une commission d’enquête fédérale sur l’éthique — une procédure normale pour quiconque souhaite accéder à la fonction de diplomate en chef des États-Unis.

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