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Les motifs de l’étalement urbain

Photo: Christoph Gielen

Le design des banlieues vu de haut
À moins d’être coincé dans la circulation ou d’être un urbaniste, on ne pense généralement pas souvent à l’étalement urbain. Dans son livre «Ciphers», le photographe allemand Christoph Gielen nous montre l’impact du développement immobilier et des communautés à accès restreint sur le paysage. Ses photos aériennes montrent les formes inhabituelles des banlieues.

Questions et réponses avec Christoph Gielan, artiste et photographe de 46 ans qui habite New York

Comment avez-vous eu l’idée de faire ce projet?
J’ai toujours été fasciné par la planification durable, l’étalement urbain et ses impacts environnementaux. Mais on doit se le dire: ça peut être un sujet vraiment ennuyant. Je voulais donc aborder le sujet d’une façon intrigante, qui puisse attirer l’attention des gens. En 2003, je faisais des photos aériennes d’implosions contrôlées en Écosse. C’est à ce moment que j’ai eu l’idée de l’étalement urbain, de prendre des images de différentes banlieues américaines (du Nevada jusqu’en Floride) en hélicoptère.

Qu’avez-vous vu là-haut?
J’ai vu les motifs les plus étranges. On peut y voir des formes florales et des designs qui ressemblent à des toiles d’araignées. Mais surtout, j’ai vu des endroits qui ne sont pas du tout durables.

Donc votre livre renferme un message social?
Oui, je voulais démarrer une discussion. Nous sommes tous inquiets à propos des changements climatiques et je voulais que ces banlieues-concepts centrées sur la voiture soient au cœur du débat. Je voudrais semer une envie chez les gens pour une symbiose écologique entre la nature et le monde construit par l’homme.

Votre livre s’intitule «Ciphers» (code secret). Pourquoi ce nom?
Je vois dans des images des messages cryptés, des codes secrets. Ces motifs doivent être déchiffrés. Ils semblent organiques, comme quelque chose qu’on verrait dans un microscope et qu’on doit analyser.

Ça ressemble un peu à ces histoires de «signes laissés par des extra-terrestres».
Je trouve ça ironique que ces banlieues aient des formes florales ou organiques, alors qu’en réalité, ce type de développement immobilier n’est ni durable ni environnemental.

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