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Les élus expriment leur solidarité envers les Parisiens

Trudeau. Sean Kilpatrick / La Presse Canadienne Photo: Sean Kilpatrick / La Presse Canadienne

OTTAWA – Le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, s’est dit «troublé et attristé» par les «attaques terroristes» qui ont fait plus d’une centaine de victimes à Paris.

Le chef libéral a semblé vouloir se montrer rassurant lors du bref point de presse qu’il a tenu depuis l’aéroport d’Ottawa, vendredi soir, avant de prendre son vol en direction de la Turquie, où participera au sommet du G20.

«Je viens de parler à mes conseillers en affaires de sécurité nationale qui m’assurent qu’on est en train de tout faire pour assurer la sécurité des Canadiens», a dit M. Trudeau d’un ton posé, précisant ne pas avoir d’informations voulant que des citoyens canadiens puissent compter parmi les victimes de la tragédie ou avoir été impliqués dans celle-ci.

Le nouveau premier ministre, qui a promis de mettre fin à la campagne de bombardements aériens contre le groupe armé État islamique (ÉI), n’a pas voulu spécifier si cette tragédie pourrait l’inciter à revoir ce plan lorsque la question lui a été posée.

«C’est très tôt pour tirer des conclusions, a plaidé M. Trudeau. Nous allons continuer à travailler avec nos alliés et nos partenaires à travers le monde pour assurer la sécurité de tous.»

Son homologue québécois Philippe Couillard a employé un vocabulaire plus tranchant, évoquant des actes commis par des «criminels sanguinaires» qui veulent «jeter le chaos, semer la haine dans nos sociétés dont les valeurs, les libertés mêmes leur répugnent».

Mais il a parallèlement lancé un message de tolérance, alors que le Canada s’apprête à accueillir 25 000 réfugiés syriens.

«Préservons à tout prix, malgré la colère, ce qui nous donnera ultimement la victoire: l’ouverture, l’accueil et la solidarité envers celles et ceux qui fuient la barbarie, espèrent trouver chez nous un refuge, et surtout la paix», a plaidé M. Couillard en point de presse à Québec.

Le drapeau du Québec a été mis en berne sur la tour centrale du Parlement, et il le sera pendant la fin de semaine sur tous les édifices des représentations du Québec à l’étranger, a annoncé le gouvernement québécois.

Les attentats qui ont secoué la capitale française ont provoqué une onde de choc jusqu’au Canada, de nombreux politiciens de tous les niveaux de gouvernement réagissant à la tragédie.

«Il va sans dire que le Canada et les Canadiens sont aux côtés de la France en ce jour tragique. Nous appelons des mesures expéditives pour traduire les responsables en justice», a déclaré par voie de communiqué la chef intérimaire du Parti conservateur, Rona Ambrose.

«Ni le Canada, ni nos alliés, ne se laisseront intimider par les terroristes. Peu importe qui est responsable de ces attaques odieuses, nous allons rester fermement aux côtés de nos alliés», a-t-elle ajouté.

Le chef du Nouveau Parti démocratique (NPD), Thomas Mulcair, a déclaré que les Canadiens, «horrifiés et attristés» par ces événements, allaient «porter ce deuil avec les citoyens de toutes les nations», et qu’ils condamnaient «sans réserve ces gestes lâches d’une violence insensée».

Soutenant qu’«aujourd’hui, le monde s’unit dans le deuil et dans sa détermination à ne jamais céder à la peur», le chef néo-démocrate a assuré que la population canadienne était «de tout coeur avec les Parisiens et les Français».

Sur la scène provinciale, le chef du Parti québécois, Pierre Karl Péladeau, a dit partager la «tristesse et la vive émotion de la nation française», signalant que ses pensées allaient aux familles des victimes, mais également à l’ensemble des Français.

«Nous dénonçons fermement ces attentats et offrons à la France notre soutien face à ce drame abominable et ignoble», a-t-il déclaré dans un communiqué de presse.

Le chef de la Coalition avenir Québec (CAQ), François Legault, a lui aussi offert ses sympathies, regrettant que moins d’un an après la tragédie survenue dans les bureaux du magazine Charlie Hebdo, la France soit «de nouveau la cible d’actes barbares».

Du côté de Montréal, le maire Denis Coderre a dit avoir appris avec «consternation» que Paris avait été le théâtre de tels actes de violence, qu’il a «vigoureusement» condamnés.

M. Coderre, à l’instar de centaines de Montréalais, a participé vendredi soir à une vigile pour exprimer sa solidarité avec la France devant le consulat français sur McGill College.

«Ce soir, nous sommes tous Parisiens», a déclaré le maire de la métropole qui a placé les drapeaux de l’hôtel de ville en berne dans la foulée de la tragédie.

Il y avait de nombreux membres de la communauté française, tenant des bougies et agitant des drapeaux de la France.

Catherine Feuillet, la consule générale de France à Montréal, s’est dite touchée par l’élan de solidarité des citoyens de la métropole.

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