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L’alliance de l’opposition haïtienne refuse de rencontrer l’OEA

A demonstrator holds up a sign that reads in Creole "OAS is AIDS" during a protest demanding the resignation of President Michel Martelly, in Port-au-Prince, Haiti, Friday, Jan. 29, 2016. Haiti had been scheduled to hold a runoff presidential vote last weekend. But less than 48 hours before the vote, electoral authorities postponed it indefinitely amid violent opposition protests and suspicion that the first round was marred by rampant fraud in favor of Martelly's chosen successor. (AP Photo/Dieu Nalio Chery) Photo: Dieu Nalio Chery/The Associated Press
David McFadden - The Associated Press

Une alliance de l’opposition en Haïti a refusé de rencontrer une mission régionale qui s’est rendue dans le pays pour tenter de trouver une issue à la crise politique qui a repoussé les élections à une date indéfinie.

Samuel Madistin, le porte-parole du Groupe des huit, l’alliance qui regroupe huit candidats contestataires aux présidentielles, dont Jude Célestin, a affirmé lundi que la mission de l’Organisation des États américains (OEA) n’était “pas la bienvenue” en Haïti et qu’elle était “incapable de jouer un rôle de médiateur”.

Il soutient qu’elle ne réglera aucune crise; elle en créera d’autres. M. Madistin rappelle son rôle dans les élections de 2010, lors desquelles M. Célestin a été éliminé du deuxième tour, après que des observateurs étrangers eurent signalé des irrégularités dans le premier tour de vote, où il avait terminé en seconde place.

Des membres de la délégation de l’OEA sont arrivés dimanche sur l’île des Caraïbes, à la demande du président, Michel Martelly, qui doit quitter son poste le 7 février, selon la constitution.

Le président du Sénat, Jocelerme Privert, a affirmé lundi après-midi qu’il avait rencontré les représentants de l’OEA. Il a ajouté que les responsables en étaient à élaborer une solution viable après avoir révisé plusieurs possibilités, dont une proposée par le Groupe des huit.

Des sources affirment qu’un consensus semble se dessiner autour d’un plan selon lequel M. Martelly quitterait son siège le 7 février, comme prévu, et un gouvernement intérimaire prendrait la relève. Un deuxième tour de vote aurait lieu dans les quelques mois qui suivent.

Les Haïtiens devaient retourner aux urnes pour élire un président et des députés le 24 janvier. Cependant, le conseil électoral, maintenant dissous, a annulé le second tour d’élection pour une deuxième fois, en raison des violentes manifestations qui secouaient le pays et des doutes à l’effet que les résultats du premier tour avaient été fraudés en faveur du candidat favori de M. Martelly, Jovenel Moïse. M. Célestin, en deuxième place, a refusé ces résultats et annoncé qu’il boycottait le processus.

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