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Michel Martelly prononce son discours d’adieu

Haiti's President Michel Martelly talks to Prime Minister Evans Paul after his speech to lawmakers in Port-au-Prince, Haiti, Sunday, Feb. 7, 2016. Martelly made his farewell address to Parliament, leaving office with no leader yet chosen to fill the void left by his departure. Lawmakers are beginning a process to patch together a short-term interim government. (AP Photo/Dieu Nalio Chery) Photo: Dieu Nalio Chery/The Associated Press

Le président d’Haïti, Michel Martelly, a offert son discours d’adieu, dimanche, alors qu’il quitte son poste sans qu’un remplaçant ait été élu en raison de l’annulation le mois dernier du second tour des élections sur fond de violentes manifestations et d’allégations de fraude électorale.

Dans une allocution d’une vingtaine de minutes prononcée avant une session conjointe du Parlement, M. Martelly a déclaré que son plus grand regret était d’avoir vu la présidentielle reportée.

S’adressant au peuple haïtien, il a affirmé avoir travaillé “jour et nuit” pour faire d’Haïti un meilleur endroit où vivre et dit qu’il était prêt à répondre de ses actes devant “le tribunal de l’Histoire”.

Le départ de Michel Martelly, qui a pris le pouvoir en mai 2011, devait coïncider avec le premier jour du carnaval annuel de Port-au-Prince. Les festivités de dimanche ont toutefois été annulées à cause des tensions créées par l’incertitude politique.

Les députés ont amorcé le processus pour établir un gouvernement provisoire à court terme afin de remédier aux divisions et combler le vide laissé par le départ de M. Martelly. Le premier ministre Evans Paul demeurera en poste et un président intérimaire sera choisi par le Parlement au cours des prochains jours.

Le dernier gouvernement de transition d’Haïti remonte à 2004. En place pendant deux ans, il avait été formé après que le président Jean-Bertrand Aristide eut été chassé par une rébellion et que les Nations unies eurent dépêché des forces de maintien de la paix en sol haïtien afin de stabiliser le pays.

Cette fois-ci, alors que les querelles entre les diverses factions politiques menaçaient de plonger Haïti dans une crise électorale et constitutionnelle, Michel Martelly et les dirigeants haïtiens ont conclu une entente moins de 24 heures avant que le président ne quitte son poste. Des représentants de l’Organisation des États américains ont agi comme observateurs dans le cadre des pourparlers et ont contribué à l’établissement du dialogue entre les camps opposés.

En vertu de l’accord annoncé samedi, le gouvernement provisoire dirigera le pays jusqu’à ce qu’un leader élu le remplace en mai 2014. Le second tour des élections présidentielle et législatives, qui a déjà été repoussé à deux reprises, devrait avoir lieu le 24 avril.

Le président du Sénat, Jocelerme Privert, a indiqué que le Parlement accepterait les candidatures pour le poste de président intérimaire durant les cinq prochains jours. Le vote devrait se dérouler peu après la fin de la période de mise en candidature.

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