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Les Kurdes syriens désirent se fédérer

KIRKUK, IRAQ - JUNE 25: A Kurdish soldier with the Peshmerga keeps guard near the frontline with Sunni militants on the outskirts of Kirkuk, an oil-rich Iraqi city on June 25, 2014 in Kirkuk, Iraq.Tensions are high in Kirkuk after control of the historic Iraqi city was taken over by the Kurds following the abandonment of Army positions by the Iraqi Military.Tens of thousands of people have fled Iraq's second largest city of Mosul after it was overrun by ISIS (Islamic State of Iraq and Syria) militants. Many have been temporarily housed at various IDP (internally displaced persons) camps around the region including the area close to Erbil, as they hope to enter the safety of the nearby Kurdish region. (Photo by Spencer Platt/Getty Images) Photo: Archives Getty
Rédaction - The Associated Press avec Métro

Un puissant parti kurde a annoncé hier son intention d’établir une fédération dans le nord de la Syrie, un projet qui a rapidement été dénoncé par les gouvernements turc et syrien.

Le coprésident du Parti de l’union démocratique (PYD), Salih Muslim, a affirmé hier que l’instauration d’une région fédérale n’était pas encore officielle, mais qu’elle représenterait un pas en avant en vue de conserver l’unité du pays.

Un autre membre du PYD a indiqué que son parti ne cherchait pas à établir une région kurde autonome, mais bien une zone «inclusive» dans laquelle les Turkmènes, les Arabes et les Kurdes seraient représentés dans les instances.

L’instauration d’une fédération pourrait toutefois constituer une première étape dans la création d’un Kurdistan syrien, similaire à celui qui existe en Irak. Elle pourrait également encourager d’autres minorités ethniques à réclamer leur propre territoire indépendant.

«Ce que quelqu’un déclare par lui-même, sans consulter le peuple syrien, est inacceptable», a tempêté Riad Naasan Agha, un membre de l’opposition syrienne, ajoutant qu’un tel enjeu devait être discuté au sein des institutions du pays.

«L’avènement de cette annonce n’est pas anodin. C’est la façon, pour le PYD, de dire “ne nous oubliez pas”, même s’il a été exclu des négociations à Genève.» -James Bays, journaliste d’Al-Jazeera déployé à Genève, à propos des négociations  de paix portant sur la Syrie qui ont débuté lundi et dont le principal parti kurde a été exclu

La Russie a toutefois laissé entendre lundi que la fédéralisation pourrait être une voie à suivre en Syrie si le peuple en décide ainsi.

«Un geste unilatéral n’a aucune validité», a pour sa part indiqué la Turquie, qui craint qu’une région autonome kurde à sa frontière syrienne encourage la rébellion qui gronde dans son propre territoire.

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