Journée éprouvante pour des Québécois à Bruxelles
Plusieurs Québécois habitant à Bruxelles ont été témoin de l’ambiance tendue dans leur ville d’adoption à la suite des attentats survenus mardi.
La Délégation générale du Québec à Bruxelles, qui se situe non loin du métro touché par les attaques, était en état d’alerte dès le matin. «On a d’abord dénombré les employés, les proches et les familles pour s’assurer que tout le monde était en sécurité, a rapporté Michel Audet, le Délégué général. Les parents inquiets avaient hâte d’aller retrouver leurs enfants à l’école, mais ils n’ont pas pu sortir des bureaux avant le milieu de l’après-midi.»
Toute la journée, M. Audet pouvait voir le ballet incessant d’ambulances, de camions de pompiers et de policiers militaires. Pendant ce temps, lui et son équipe devaient colliger l’information nécessaire à transmettre aux ressortissants Québécois, comme les numéros d’urgence.
«En début de soirée, c’était plus tranquille dans le quartier, mais il y avait encore de l’action policière», a noté M. Audet.
«On est tous choqués, tendus, c’est difficile à croire et en même temps, on sait que ce n’était qu’une question de temps avant que ça n’arrive à Bruxelles…» -Alexandrine Gauvin
Difficile d’évaluer le nombre de Québécois qui se trouvaient hier à Bruxelles, selon M. Audet. Il y en a toutefois plusieurs centaines qui y résident, si on se fie au groupe Facebook Québécois à Bruxelles, qui compte 397 membres.
L’une d’entre eux est Alexandrine Gauvin. Malgré les évènements tragiques qui s’étaient déroulés à quelques centaines de mètres de son bureau, elle et plusieurs de ses collègues sont restés au travail. «On a eu du mal à se concentrer, oui, mais on a tenu la journée. On surveille les nouvelles et on répond à tous les messages d’inquiétude», a commenté Mme Gauvin, qui est responsable des communications pour une association européenne.
«Les rues sont plutôt vides», a souligné Mme Gauvin alors que s’amorçait la soirée. «Les gens sont plus nerveux, mais on ne cède pas à la panique», a pour sa part remarqué Élodie Marchand, qui étudie présentement dans la capitale belge.