Monde

Brexit: être ou ne pas être européen

BERLIN, GERMANY - JUNE 12: The flag of the European Union flies over the Reichstag at night on June 12, 2016 in Berlin, Germany. Great Britain is scheduled to hold a referendum on June 23 over whether to remain in the EU, and many analysts predict a Brexit could spur other member states to hold their own referendums. (Photo by Sean Gallup/Getty Images) Photo: Getty Images

Rédaction - Metro World News

22 juin 2016 à 22h33 - Mis à jour 22 juin 2016 à 22h46 5 minutes de lecture

Le Royaume-Uni se rend aux urnes ce jeudi pour décider si le pays devrait partir ou rester au sein de l’Union européenne. Les deux campagnes, «Plus fort en Europe» et «Votez pour quitter», s’affrontent sur des enjeux-clés comme le commerce, le budget européen et l’immigration. Le Brexit est déjà considéré comme une des décisions les plus importantes à laquelle doit faire face les Britanniques depuis plusieurs décennies. La question qui leur sera posée? «Le Royaume-Uni devrait-il demeurer membre de l’Union européenne ou quitter celle-ci?»

Qui sont les acteurs du Brexit?

	Rester	Partir
	Le premier ministre David Cameron dirige le camp favorable au maintien du Royaume-Uni dans l’Union européenne	Michael Gove, le ministre de la Justice, est le co-dirigeant de la campagne pour quitter l’UE. Il est aussi un des 130 conservateurs à appuyer le divorce entre le Royaume-Uni et l’Union

	L’ancien secrétaire d’État travailliste Alan Johnson est le président de «Labour In»	Gisela Stuart, la députée du parti travailliste est l’autre dirigeante de la campagne – une des quelques élus travaillistes en faveur du Brexit.

	Lord Rose, l’ancien président de la firme Marks & Spencer, dirige aussi la campagne en faveur du maintien du Royaume-Uni au sein de l’Union	Boris Johnson, l’ancien maire de Londres est la personnalité la plus en vue de la campagne pour quitter l’UE. C’est aussi le principal atout de ceux et celles désirant le Brexit.

Les arguments


Budget de l’Union	Notre contribution annuelle à l’UE équivaut à 488 $ par domicile. La Confédération de l’industrie britannique affirme que le commerce qui découle du partenariat européen rapporte annuellement 4 302 $ à chaque foyer britannique.	Le Royaume-Uni peut arrêter de payer 656 M$ par semaine à l’UE, qui équivaut à la moitié du budget de l’Angleterre pour son système d’éducation. Cet argent pourrait permettre de construire un hôpital équipé chaque semaine ou servir à la recherche scientifique.

Immigration	L’immigration européenne augmente la prospérité, contribuant davantage au trésor public par les taxes qu’elle paie, dont la valeur dépasse ce qu’elle retire en services publics. Le système de santé britannique emploie 135 000 immigrants.	Le Royaume-Uni peut reprendre le contrôle de ses frontières, alors que 250 000 immigrants européens s’y installent annuellement. Londres pourrait ainsi refuser les immigrants qui ne contribuent pas à l’économie du pays.

Commerce	Dans le marché européen, plus d’un million d’entreprises britanniques font du commerce avec les 500 millions de consommateurs européens sans débourser de charges à l’importation et à l’exportation. Les exportations avec l’Europe représentent 44 % des exportations totales du pays.	Seulement 5 % des entreprises britanniques font affaire avec l’Europe, mais 100 % d’entre elles sont soumises aux lois européennes. Si le Brexit gagne, le pays pourra conclure ses propres accords de libre-échange avec la Chine et les États-Unis.

Ce que les experts et les célébrités en disent	«Ce serait un jour très, très, très, très triste si les Britanniques décidaient de partir. Je pense que ce serait très, très dommageable pour la Grande-Bretagne, je pense que ce serait le début de la dislocation de l’Union européenne. J’espère que le bon sens gagnera.» –Richard Branson, président de Virgin «J’espère qu’ils vont rester. Il est certain que si je pouvais voter, j’irais le faire, et je voterai pour demeurer dans l’EU. Autrement, ce serait un grand pas en arrière.» –Warren Buffett, entrepreneur américain et philanthrope «Si le Royaume-Uni quitte l’UE, cela affaiblirait l’UE et le résultat serait une Europe moins sécuritaire.» –Le général Sir Richard Shirreff, ancien haut commandant adjoint de l’OTAN	«Je crois que nous devrions partir. C’est un enjeu philosophique, un enjeu de démocratie, de démocratie contre l’autocratie.» –Julian Fellowes, créateur de la série télévisée Downton Abbey «Ce sont les entreprises – et pas le gouvernement – qui génèrent la richesse et les emplois. En dehors de l’UE, les entreprises seront libres de prospérer sur de nouveaux marchés et de créer plus d’emplois. Il est temps de quitter l’UE et de reprendre le contrôle.» –Mervyn King, ancien gouverneur de la Bank of England «Si nous quittons, libérés des chaînes de l’UE, les emplois seront plus assurés, le Royaume-Uni pourra dépenser son argent sur ses priorités et nous pourrons avancer vers un avenir rempli de prospérité.» –John Longworth, ancien président des Chambres britanniques de commerce

Les personnes et les entreprises qui financent les campagnes

RESTER	QUITTER
Total £7,542,652 (dons et prêts)	Total £14,180,425 (dons et prêts)
Lord Sainsbury £3,756,803 David Harding £750,000 Lloyd Dorfman £500,000 Goldman Sachs International £500,000 J.P.Morgan Capital Financing Limited, £500,000 Morgan Stanley & Co. Intl PLC, £250,000	Peter Hargreaves £3.2 million Peter Cruddas £350,000 Terence Adams £300,000 Patrick Barbour £500,000