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Réjean Thomas, rédacteur en chef invité

Photo: Yves Provencher/Métro

Le docteur Réjean Thomas est aujourd’hui rédacteur en chef invité du journal Métro. En plus de commenter les nouvelles du jour, le Dr Thomas a commandé à notre journaliste Mathias Marchal un reportage sur les coûts des ITS pour la société.

Malgré les statistiques, je suis de ceux qui croient que la hausse des droits de scolarité a un impact sur l’accessibilité aux études supérieures. Provenant moi-même d’un milieu pauvre, je crois, comme beaucoup d’autres, que l’éducation est un droit et non un privilège pour les riches. Ma mère me disait toujours: «c’est pas parce qu’on est pauvre qu’on n’est pas intelligent.»

Je suis étonné de nos leaders étudiants. Ils sont tenaces, intelligents et articulés. On savait qu’on avait une relève artistique, mais maintenant, on a une relève politique. Ils doivent être déçus de ce qui s’est passé lundi après 12 semaines de grève. Je les trouve très dignes et inspirants!

Mieux vaut prévenir que guérir. Ce dicton est toujours vrai aujourd’hui, même si, désormais, le VIH-sida se traite (mais il ne se guérit pas!) Il demeure une maladie grave, avec des conséquences sociales importantes. Et les malades restent malheureusement toujours aussi stigmatisés.

En 2012, le dépistage est essentiel. Pas moins de 25 % des Québécois infectés par le VIH ignorent leur état. Aujourd’hui, on a tendance à intervenir plus rapidement qu’autrefois. On dispose de traitements plus efficaces, mieux tolérés et plus simples à prendre. Attend-on d’avoir des métastases pour soigner un cancer?

Grâce à la trithérapie, on diminue les risques de transmission. Éradiquer le sida est possible, mais il est essentiel de recommencer à faire
de l’éducation sexuelle, disparue des écoles en 2003. Les pays qui réussissent le mieux à lutter contre les ITS et le VIH sont ceux qui offrent d’excellents programmes d’éducation sexuelle, et ce, dès le primaire.

Ce qui se passe en Syrie est un spectacle très triste pour l’humanité, évidemment. Malheureusement, il est très difficile pour un simple citoyen de comprendre pourquoi l’ONU ne réussit pas à empêcher ce genre de massacre. Il est clair pour nous que ce n’est qu’une question de temps avant que le régime syrien tombe. Mais combien faudra-t-il encore de blessés et de morts pour en arriver là?

Deux choses me frappent en lisant ce texte. D’abord, je suis toujours impressionné par la grande générosité des artistes qui acceptent de s’impliquer dans les causes humanitaires. Certains d’entre eux ne sont pas toujours bien riches, mais ils acceptent d’emblée. Ensuite, je suis toujours choqué de voir qu’il existe autant de pauvreté infantile dans une ville comme Montréal, une province comme le Québec, un pays riche comme le Canada.

Pour avoir entendu Lucian Bute en entrevue, je trouve qu’il est un modèle d’intégration d’une élégance rare. Originaire de Roumanie, il parle un français impeccable, qu’il a appris ici parce qu’il trouve important de parler français au Québec. C’est un athlète qui mérite tout notre respact!

De plus, comme je suis médecin, je suis convaincu que les antibiotiques feront effet pour guérir son infection au pied. Il sera en parfaite forme pour son combat du 26 mai.

Lire aussi le texte de Réjean Thomas Passion prévention

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