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Pourquoi mon patron ne m’accorde-t-il pas de crédibilité?

Photo: Métro

Chaque semaine, notre chroniqueur répond à une question sur le comportement des patrons.

«Quand je propose des solutions à mon patron, c’est comme s’il ne les entendait pas. Il tâtonne, prend des voies sans issue et finit souvent par adopter la solution que j’avais initialement proposée. Il ne se souvient alors plus que c’était mon idée, ce qui fait que la fois suivante, il n’écoute pas plus ce que j’ai à suggérer. C’est vraiment décourageant. On dirait que je ne suis pas crédible à ses yeux. Pourquoi mon patron ne se rend-il pas compte que mes commentaires lui sont utiles?»

Votre patron est comme nombre de ses pairs: il prête l’oreille aux gens qui l’entourent en fonction de la crédibilité qu’il leur attribue. S’il a confiance en vous, il vous écoutera. Si ce n’est pas le cas, vos suggestions, aussi brillantes soient-elles, lui couleront dessus comme l’eau sur le dos d’un canard.

Je ne remets pas en question vos connaissances et votre sagesse, mais c’est la crédibilité qui importe ici. Votre patron prête plus facilement attention à des ressources moins compétentes que vous, mais en qui il a davantage confiance.

La solution? Améliorer votre crédibilité et vous débarrasser de l’humilité qui vous confine probablement dans une pièce aux murs bien rembourrés d’où votre voix ne parvient pas à sortir. Et que font les patrons pour juger de la crédibilité d’un subalterne? Ils se posent essentiellement trois questions: Sait-il de quoi il parle? A-t-il l’expérience nécessaire? Puis-je croire ce qu’il dit?

Pour faire grandir votre influence auprès de votre patron, vous devez donc vous assurer qu’il (re)connaisse votre savoir, vos réalisations antérieures et vos actions. Cela lui prouvera que vous êtes bien au fait de ce qui se passe dans votre secteur d’activité. Acceptez toutes les possibilités de formation, surtout si elles sont payées par votre employeur. Il saura que vous avez à cœur de devenir meilleur.

Si vous pouvez devenir membre d’associations professionnelles au sein desquelles vous pourrez entrer en contact avec des clients (actuels ou potentiels), des fournisseurs ou des sommités, faites-le. Mieux encore, demandez que vos dépenses vous soient remboursées. Que votre employeur accepte ou non, vous lui aurez démontré que vous êtes vraiment branché. Impliquez-vous dans ces associations. Rencontrez des gens. Votre participation fera grandir votre valeur sur le marché et, ce faisant, votre crédibilité. Finalement, remerciez votre patron chaque fois qu’il adoptera une de vos idées et qu’il en fera un succès. Cela lui rappellera qu’elle émane de vous. Ne pensez pas qu’il voie ce qui vous semble évident. Il vit dans son monde, un monde créé avec ce qu’il accepte de percevoir, la manière dont il interprète ce qu’il perçoit et l’information qu’il invente. Il n’est pas bien différent de vous à cet égard.

Patrons et confiance
Carlos Ghosn a redressé Nissan en misant sur la culture du résultat. Il sait reconnaître ceux qui s’impliquent et il les récompense en conséquence. Il a aboli l’emploi à vie et l’avancement en fonction de l’ancienneté. Il suscite l’engagement en fixant des objectifs bien précis… que chacun a avantage à atteindre! Carlos Ghosn est très exigeant: dès qu’il juge qu’un employé est ultra-performant, ses attentes augmentent. S’il décide que vous êtes bon, attendez-vous à travailler plus fort et plus longtemps!

En résumé

  • Il est de votre responsabilité de faire connaître vos bons coups.
  • Continuez d’apprendre et de vous impliquer, ce qui améliorera votre crédibilité.

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