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Ne rêvez plus!

Depuis le début de la campagne électorale, nous sommes soumis à une opération massive de lavage de cerveau. Tout ce qu’il y a d’humain en nous est traîné dans la boue.

Pour ce deuxième débat des chefs, je m’étais pourtant préparé à un roulage dans la bouette. Je me suis couvert devant ma télé pour éviter d’être éclaboussé. Ce n’est pas par excès de scepticisme, mais, depuis le début de la campagne, je ne cesse d’abaisser mes attentes.

Hier, je n’ai eu qu’une seule agréable surprise: l’animation impeccable de Pierre Bruneau! Le reste, circulez, la vérité est morte sur l’autel d’un pays, d’une majorité ou d’une job de PM.

La peur, le mensonge, le salissage en règle, le cynisme éhonté et l’amalgame sont devenus des armes d’élection massive. Et la responsabilité de ce massacre de la démocratie incombe aux stratèges politiques des trois principaux partis politiques: le PQ, le PLQ et la CAQ.

Le PQ, n’ayant plus le courage politique de promouvoir la souveraineté, il a d’abord essayé de siphonner le vote sur le dos des minorités religieuses. Asphyxié par le PLQ, il s’est jeté les deux pieds joints dans une flaque de caniveau pour éclabousser toute la classe politique.

Juste en face, le PLQ sentant le tapis se dérober sous ses pieds, a brandi le spectre du référendum. Il a rapidement réussi à foutre la trouille au peuple. Il a surfé savamment sur la vague. La bataille de bouette déclenchée par ses adversaires l’a contraint à attiser l’amalgame sur l’intégrité. La guerre sale a pogné.

Le troisième joueur du trio de tête, la CAQ, a été depuis le début dans les câbles. Son chef a voulu botter nos derrières. Il a choisi comme arme le langage ordurier pour mousser ses conférences de presse et sa côte!

Quant à Québec solidaire, il semble sur une autre planète. Même s’il a une vision claire qui nous invite à rêver d’une vie meilleure, il n’aura pas sa chance d’être au pouvoir. Pourquoi? Le monde ici-bas a plus besoin d’action et de sang, comme au cinéma!

En fin de compte, quelle que soit l’issue du prochain scrutin, le 8 avril nous allons nous réveiller avec une Assemblée meurtrie. Les standards du crétinisme se hisseront alors à des hauteurs encore jamais atteintes.

Dans ce sens, l’échange clé des deux débats a été quand Françoise David a plaidé pour la gratuité du transport en commun. Pauline Marois lui a rétorqué que tout le monde fait ce rêve, mais il reste un rêve irréalisable. Ne rêvez plus!

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