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Pauline Marois nous cache la vérité

Sur la charte, la militante Pauline peut avoir un agenda caché, mais Marois, la première ministre, n’a pas le droit de nous manipuler sans scrupule.

Pauline Marois affirme que le PLQ veut déchirer «sa» charte et que les autres partis n’en veulent pas. Faux! Le PLQ est contre l’interdiction du port de signes religieux ostentatoires par les fonctionnaires, mais il s’est aligné sur 80% de la charte. QS et la CAQ y adhèrent à 90%. Ils circonscrivent l’interdiction du port des signes religieux ostentatoires aux fonctionnaires en position d’autorité.

Quand Pauline Marois traite de mous tous ceux qui sont contre une partie de sa charte, elle manipule la population. Est-ce que Jacques Parizeau et Bernard Landry sont mous? Ces deux fervents souverainistes et défenseurs du Québec se sont alignés sur une position pas loin de celles de Bouchard-Taylor, de QS et de la CAQ.

Notre première ministre sortante donne la fausse impression que le Québec est envahi par les islamistes et que les demandes d’accommodements déraisonnables ont explosé. Faux. La Commission des droits de la personne du Québec est catégorique là-dessus, avec de vrais chiffres, pas avec les fabulations colportées par l’entourage de Mme Marois. Au Québec, les musulmans représentent moins de 4% de la population. Une centaine de cette minorité est sous la surveillance de la police et du Service canadien du renseignement de sécurité.

Et puis, si l’intégrisme n’a pas réussi à «pogner» au Maghreb, où il disposerait supposément d’un terrain fertile, comment le réussirait-il au Québec avec une poignée d’adeptes?

Pauline Marois répète ad nauseam que si le peuple voulait sa charte, il n’a qu’à l’élire avec une majorité. Faux! Les autres partis sont prêts à voter une charte moins radicale, certes, mais c’en est une qui garantit l’essentiel. On est prêt, au Québec, à passer à cette étape. Une majorité des Québécois frôlant l’unanimité oscille entre les positions du PQ, de la CAQ, de QS, de Bouchard-Taylor et du PLQ. Même Richard Martineau, un chantre d’une charte radicale, a fini par l’admettre dans un texte intitulé «Tout ou rien».

Pourquoi Mme Marois ne parle-t-elle pas des visions éclairées du Conseil du statut de la femme et de la Fédération des femmes du Québec? Faut-il rappeler que ces deux organisations respectées et indépendantes ne sont pas d’accord avec toute sa charte?

Oui, il faut rester vigilant, mais notre prudence ne devrait aucunement se transformer en phobie pour attiser des peurs, en partie légitimes par ailleurs. Une première ministre se doit d’apaiser et, surtout, de mettre en place une réelle politique qui permettra à la majorité de s’approprier ses immigrants.

Les opinions exprimées dans cette tribune ne sont pas nécessairement celles de Métro.

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