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Sciences, maths et informatique: les plus prisées

Woman using computer, numbers and graph Photo: Métro

Pas moins de 62 % des employés canadiens regrettent leur choix de formation. C’est le résultat surprenant d’un sondage récent mené par Randstad, une firme internationale spécialisée en recrutement.

Le sondage, intitulé Workforce 360, est mené quatre fois par année dans les 35 pays où se trouve Randstad. Il vise à prendre le pouls des attentes et de la satisfaction des employés de ses clients, souvent de grandes firmes. Il inclut aussi des questions spéciales portant sur un sujet d’actualité.

Dans le cadre du dernier de ces sondages, les enquêteurs ont demandé aux employés ce qu’ils choisiraient d’étudier s’ils avaient de nouveau 18 ans. Environ 62 % des employés canadiens ont affirmé qu’ils étudieraient un domaine lié aux STIM, (les sciences, les technologies, l’informatique ou les mathématiques).

De plus, 42% de ces mêmes répondants rapportent qu’ils ont eu l’occasion de constater les difficultés que leurs employeurs connaissent pour pourvoir les postes exigeant des compétences dans ces domaines. Conséquemment, ils sont également 71% à recommander aux jeunes de choisir une formation qui leur permettra d’acquérir ces compétences. À noter qu’on n’a pas demandé aux répondants dans quel domaine ils avaient étudié au départ.

Résultats importants
Ces résultats sont importants pour deux raisons distinctes. D’abord, on sait depuis longtemps que les employeurs se plaignent de manquer de personnel formé dans les domaines des STIM. Dans ce sondage, cette fois-ci, leurs employés confirment que ces difficultés de recrutement existent bel et bien. Bien sûr, certaines d’entre elles peuvent résulter des attentes irréalistes des employeurs, surtout sur le plan salarial. Cela ne change rien au fait, cependant, que nos établissements d’enseignement produisent peu de diplômés en STIM, ce qui ne peut que nuire au recrutement et à l’innovation. C’est particulièrement un problème en informatique. Les programmes de formation ne reçoivent pas suffisamment d’inscriptions.

Ensuite, ces résultats montrent ce qu’un changement de perspective peut accomplir. Les étudiants qui montrent peu d’intérêt pour les STIM vous diront souvent qu’ils préfèrent se préparer à une carrière plus «significative», ce qui, dans leur esprit, veut dire travailler directement au bien-être des personnes et entretenir des contacts constants avec elles («travailler avec le monde», comme on le dit couramment). Poussés par cet idéalisme, ils ne peuvent s’imaginer passer leur vie à travailler avec des machines ou des problèmes «abstraits» ou, pire encore, des chiffres.

Pourtant, quelques années plus tard, ces mêmes jeunes, maintenant en entreprise, se rendent compte combien l’utilisation des machines, la résolution de problèmes et le traitement de l’information numérique sont importants aujourd’hui. Ces compétences manquantes ne peuvent que nuire à leur avancement, de telle sorte que pas moins de 67 % d’entre eux, en réponse au sondage, expriment le désir que leur employeur investisse dans leur développement de compétences en STIM.
Il est bien rare que l’idéalisme résiste aux exigences de la réalité, puisque, par sa nature, il a tendance à les ignorer. Combien d’entre nous apprennent cette leçon sur le tard?

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