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Le Saccogate, la dernière blague raciste sur l’Afrique

Compte Twitter de Justine Sacco
C’est l’histoire de la responsable de communication d’AIC, une grande entreprise médiatique, qui s’apprête à prendre l’avion de Londres, le 21 décembre, pour l’Afrique du Sud. Mais dans un moment d’humour douteux, dont elle seule a surement l’explication, Justine Sacco, fille de Desmond Sacco, riche propriétaire minier sud-africain, s’empare de son téléphone pour balancer sur la « twittosphère » cette réflexion existentielle :

« Je pars pour l’Afrique. J’espère que je ne vais pas attraper le sida. Je plaisante, je suis blanche! ».

Le problème, et travaillant dans les médias Mlle Sacco devrait le savoir, est qu’un tweet n’est pas un texto privé envoyé à un ami.

Dès la publication de cette pseudo-pensée raciste et irresponsable, les réseaux sociaux ont vu naître une vague de protestation monstre, le hashtag #hasjustinelandedyet («Justineatelleatterri») devenant un des plus populaires du 21 décembre. Et plusieurs comptes Twitter et pages Facebook se faisant passer pour elle se créent et s’effacent depuis.

Son employeur, AIC, a supprimé sur son site web toute référence à Justine Sacco. Aussi, un regroupement d’ONG, Aid for Africa, a saisi l’opportunité du Saccogate pour acheter le nom de domaine justinesacco.com et mettre en place des dons pour la lutte contre le sida.

Le compte Twitter de Justine Sacco a été supprimé depuis, probablement par l’intéressée, mais le mal est fait.

À l’ère des médias sociaux, comment une responsable de communication peut-elle faire preuve d’une telle irresponsabilité?

Elle l’apprendra à ses dépens car AIC a décidé de la licencier.

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